Mille tests pour une répétition générale
Deux concerts devraient être organisés pour évaluer la dangerosité de tels événements
Alors que les professionnels du secteur ignorent toujours quand les lieux culturels pourront rouvrir, deux concerts, organisés par le collectif Do3me et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), pourraient éclairer les décisions à venir concernant l’événementiel.
› Pourquoi un concert test ? Pendant le premier confinement, Do3me, un collectif de médecins, de directeurs de salles et d’organisateurs de festivals, a été créé pour permettre l’organisation d’événements culturels malgré la pandémie. « Notre objectif est d’apporter la preuve scientifique que, dans une salle de spectacle, avec des protocoles sanitaires préventifs stricts, il n’y a pas plus de chance qu’ailleurs d’être contaminé », explique Vincent Estornel, médecin spécialisé dans la médicalisation de grands évènements et membre du collectif.
› Comment cela va-t-il se passer? « Le principe consiste à organiser deux concerts tests de 1 000 personnes chacun, à une semaine d’intervalle, précise
Vincent Estornel. On ferait des tests PCR juste avant, juste après, puis huit jours plus tard. Et on compare ensuite à une population identique pour mesurer l’effet du concert.» En tant que pilote scientifique de l’étude, l’Inserm finalise actuellement le protocole sanitaire. Le collectif veut s’appuyer sur des « artistes marseillais à réputation nationale», dont IAM, selon nos informations. › Quand aura-t-il lieu? Le collectif envisageait initialement d’organiser ces deux concerts début février. « Mais nous faisons face à un regain de l’épidémie à Marseille, regrette Vincent Estornel. Il est donc plus probable qu’on reporte tout ceci en mars.»
« Il est probable qu’on reporte tout ceci en mars. » Vincent Estornel, médecin du collectif Do3me