Une première voie vers l’ouverture à la concurrence
TER Les négociations vont s’ouvrir entre la région et les candidats à l’exploitation de lignes avant un choix cet été
Qui conduira les trains de la ligne Marseille-Toulon-Nice et ceux de «l’étoile ferroviaire niçoise»? A nouveau la SNCF, qui avait annoncé qu’elle se présenterait « à tous les appels d’offres » ? Ou d’autres opérateurs ? Dans la région Paca, première de France à se lancer dans l’ouverture à la concurrence pour l’exploitation de son réseau TER, le verdict doit être arrêté « pendant l’été », explique à 20 Minutes le sénateur LR Philippe Tabarot. « L’appel d’offres est terminé, précise le conseiller régional en charge des transports. Nos services analysent la recevabilité des propositions et vont désormais entamer un dialogue concurrentiel ».
Un marché à 2,4 milliards
Officiellement, rien ne filtre encore sur le nombre, ni sur le nom des candidats en lice. Si la présence de la
SNCF, l’actuel exploitant, ne fait effectivement aucun doute, le Français Transdev et l’Italien Trenitalia pourraient également être sur les rails des négociations.
A la clé, 33 % des lignes TER de Paca, soit un marché estimé à 2,4 milliards d’euros réparti en deux lots. Le premier englobe les trois axes azuréens : Les Arcs-Vintimille, Cannes-Grasse et aussi Nice-Tende, partiellement détruit par la tempête Alex. « Le nouvel opérateur entrera en action en décembre 2024. Il aura l’obligation d’améliorer la qualité de l’offre et de construire un centre de maintenance à Nice-Saint-Roch », précise Philippe Tabarot. Le second contrat sera conclu pour la ligne Marseille-Nice, que la région voudrait rendre beaucoup plus fréquente. « Avec une cadence quasiment doublée, soit un train toutes les heures, indique encore l’élu. Pour ce lot-là, le début de l’exploitation est prévu en juin 2025 pour laisser davantage de temps à l’opérateur qui devra, en plus de construire un autre centre de maintenance à Nice-Ville, choisir de nouveaux matériels pour remplacer des trains vieillissants. » Dans les deux cas, cette mise en concurrence, obligatoire dès 2023 pour les lignes TER françaises dont les contrats d’exploitation arrivent à échéance, devrait permettre à la région Paca de faire des économies. Reste à savoir si elles se répercuteront sur le prix des billets ou si la collectivité les emploiera ailleurs.