De solitaires à solidaires
Dans un quotidien chamboulé par la crise sanitaire, certaines personnes ont entrepris des initiatives pour se faire du bien en rendant les autres heureux.
Il y a un an, la France découvrait la vie en confinement. Depuis, notre quotidien est régi et contraint par la pandémie de Covid-19. Alors, pour s’offrir un peu de baume au coeur et redonner du sens à leur vie, certains ont fait le choix de s’engager dans des actions solidaires.
« Lors du premier confinement, il me manquait une routine optimiste au milieu de cette crise anxiogène, se souvient Orlande, 29 ans, qui a répondu à notre appel à témoignages. Ainsi, j’ai commencé à envoyer chaque semaine une citation positive sur le bonheur à mes proches. Ça ne paraît pas grand-chose, mais tous les messages reconnaissants que j’ai reçus m’ont montré que cela permettait à d’autres personnes d’être plus optimistes, de se sentir mieux au quotidien. Cela me procure beaucoup de reconnaissance et de joie ! »
« Le plein de bonnes ondes »
Parfois, les seniors et l’informatique, c’est une relation compliquée. Alors, « je fais les inscriptions pour le vaccin sur Doctolib pour les anciens que je connais, raconte Tcharly. Quand ils apprennent qu’ils ont le rendez-vous qu’ils n’arrivaient pas à décrocher seuls, ils sont vraiment contents. Du coup, moi aussi je le suis. »
Pour d’autres, la crise sanitaire a été un accélérateur de projet, à l’instar d’Eve, 49 ans, salariée d’un parc d’attractions et au chômage partiel depuis novembre : « Au second confinement, j’ai rejoint les bénévoles des Restos du coeur pour aider à la distribution alimentaire. Je pensais les rejoindre une fois que je serais à la retraite. Mais là, j’ai eu du temps : c’était l’occasion de me lancer. J’y ai retrouvé de la bonne humeur, du lien social et la sensation d’être utile. » C’est aussi durant le second confinement qu’Anaïs, 27 ans, a « lancé avec une amie l’initiative “Un bon repas chaud pour les plus démunis” auprès des habitants de notre ville de Taverny (Val-d’Oise) sur Facebook. Au début, on était deux à maraude ; aujourd’hui, on est huit, avec une cinquantaine de cuisinières. »
Si tous s’investissent autant, « c’est parce que ça nous fait du bien de faire du bien aux autres, explique Anaïs. A chaque tournée, on fait le plein de bonnes ondes pour la semaine. »