Les candidats ont-ils raison de parler autant de sécurité ?
Haro sur l’insécurité. Alors qu’Emmanuel Macron a consacré lundi un déplacement à Montpellier pour défendre la « sécurité du quotidien », le thème est devenu central dans la campagne des élections régionales, prévues les 20 et 27 juin. C’est notamment le cas en Ile-de-France. Jordan Bardella, tête de liste du RN, a fait de la sécurité sa « priorité », accusant la présidente sortante, Valérie Pécresse (Libres), d’avoir eu « la main molle » sur le sujet.
Pas une compétence régionale
Pourtant, la sécurité n’est pas une compétence du conseil régional. Néanmoins, « la région doit à l’avenir prendre davantage de responsabilité sur ce sujet, en se positionnant en coordinateur au côté de l’Etat », défend Laurent Saint-Martin, candidat LREM en Ile-de-France. Les candidats multiplient ainsi les propositions pour lutter contre l’insécurité dans le cadre des compétences régionales, principalement à travers la sécurisation des lycées et des transports.
« Les habitants ne savent pas toujours à quoi sert leur région, regrette Ghislaine Senée, tête de liste EELV dans les Yvelines. La droite, LREM et une certaine gauche en profitent, dans le sillage du RN, pour détourner l’attention sur les sujets qui ramènent des voix. Mais la politique sécuritaire est une question régalienne et doit rester une compétence de l’Etat. » A droite, on assure que cette tendance révèle au contraire une faillite de l’Etat.