Un doux parfum de cité phocéenne et de ses environs à répandre
Une start-up canadienne a inventé un parfum qui veut rappeler la cité phocéenne et ses environs
Àl’heure où le parc national des Calanques fait la chasse aux belles photos sur Instagram, dans une stratégie de démarketing, la marque Comme un air de Marseille entend jouer sur un autre sens pour promouvoir la cité phocéenne et ses environs : celui de la mémoire olfactive. « Quand on voyage, on voit, on goûte, on sent, et notre travail est d’amplifier ce sens essentiel qu’est l’odorat, parce qu’il amène à une autre dimension émotionnelle », énonce Audrey Bernard. Elle est à l’origine de ce parfum d’ambiance lancé par l’office métropolitain de tourisme et des congrès de Marseille, qui le vendra à partir de la rentrée de septembre.
« On n’est pas dans le marketing olfactif, se défend-elle. L’idée est de raconter une histoire, de s’imprégner des lieux, d’un endroit, pour susciter une émotion et un souvenir. On est à la croisée du tourisme et de la culture. » Pour confectionner l’élixir, la startup qu’elle a fondée à Montréal, Stimulation Déjà Vu, se base sur la biométrie, soit la mesure des émotions.
« On a fondé un petit laboratoire pour mener des tests biométriques olfactifs et sonores, détaille Audrey Bernard. C’est là que nous avons pris contact avec l’office de tourisme de Marseille, alors en visite à Montréal. » « On a tout de suite accroché, raconte Maxime Tissot, le directeur général de l’office de tourisme. C’est surtout le côté novateur de donner une mémoire olfactive à une destination qui nous a intéressés. » Carte blanche a été donnée à la start-up montréalaise. C’est ainsi qu’Audrey Bernard a fait le voyage
« Marseille, c’est l’émerveillement, c’est ce qu’on a voulu transmettre dans cette création. »
Audrey Bernard
jusqu’à Marseille, pour saisir la ville avant de la mettre en flacon. « Je suis arrivée dans le centre-ville par le métro, et, quand je suis sortie sur le Vieux-Port, j’ai été éblouie par la chaleur, le soleil, rembobine-t-elle. Marseille, c’est l’émerveillement, c’est ce qu’on a voulu transmettre dans cette création. »
De retour au Canada, elle a confié au nez de son équipe ses impressions. Puis testé les émotions de différents assemblages, avant de soumettre plusieurs propositions à l’office de tourisme de Marseille. Comme un air de Marseille est finalement un « mélange de notes marines et anisées, qui rappellent la chaleur urbaine et les collines » , selon Audrey Bernard. De notre côté, à 20 Minutes, on cherche un peu ce que le parfum a vraiment de marseillais.