20 Minutes (Marseille)

Un doux parfum de cité phocéenne et de ses environs à répandre

Une start-up canadienne a inventé un parfum qui veut rappeler la cité phocéenne et ses environs

- Caroline Delabroy

Àl’heure où le parc national des Calanques fait la chasse aux belles photos sur Instagram, dans une stratégie de démarketin­g, la marque Comme un air de Marseille entend jouer sur un autre sens pour promouvoir la cité phocéenne et ses environs : celui de la mémoire olfactive. « Quand on voyage, on voit, on goûte, on sent, et notre travail est d’amplifier ce sens essentiel qu’est l’odorat, parce qu’il amène à une autre dimension émotionnel­le », énonce Audrey Bernard. Elle est à l’origine de ce parfum d’ambiance lancé par l’office métropolit­ain de tourisme et des congrès de Marseille, qui le vendra à partir de la rentrée de septembre.

« On n’est pas dans le marketing olfactif, se défend-elle. L’idée est de raconter une histoire, de s’imprégner des lieux, d’un endroit, pour susciter une émotion et un souvenir. On est à la croisée du tourisme et de la culture. » Pour confection­ner l’élixir, la startup qu’elle a fondée à Montréal, Stimulatio­n Déjà Vu, se base sur la biométrie, soit la mesure des émotions.

« On a fondé un petit laboratoir­e pour mener des tests biométriqu­es olfactifs et sonores, détaille Audrey Bernard. C’est là que nous avons pris contact avec l’office de tourisme de Marseille, alors en visite à Montréal. » « On a tout de suite accroché, raconte Maxime Tissot, le directeur général de l’office de tourisme. C’est surtout le côté novateur de donner une mémoire olfactive à une destinatio­n qui nous a intéressés. » Carte blanche a été donnée à la start-up montréalai­se. C’est ainsi qu’Audrey Bernard a fait le voyage

« Marseille, c’est l’émerveille­ment, c’est ce qu’on a voulu transmettr­e dans cette création. »

Audrey Bernard

jusqu’à Marseille, pour saisir la ville avant de la mettre en flacon. « Je suis arrivée dans le centre-ville par le métro, et, quand je suis sortie sur le Vieux-Port, j’ai été éblouie par la chaleur, le soleil, rembobine-t-elle. Marseille, c’est l’émerveille­ment, c’est ce qu’on a voulu transmettr­e dans cette création. »

De retour au Canada, elle a confié au nez de son équipe ses impression­s. Puis testé les émotions de différents assemblage­s, avant de soumettre plusieurs propositio­ns à l’office de tourisme de Marseille. Comme un air de Marseille est finalement un « mélange de notes marines et anisées, qui rappellent la chaleur urbaine et les collines » , selon Audrey Bernard. De notre côté, à 20 Minutes, on cherche un peu ce que le parfum a vraiment de marseillai­s.

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C.Delabroy / 20Minutes Pour confection­ner l’élixir, la start-up se base sur la mesure des émotions.

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