20 Minutes (Marseille)

Verstappen, météo, stratégies... Le Grand Prix de France valait le détour

Le GP de France de Formule 1, remporté par le Néerlandai­s, a longtemps été indécis

- À Marseille, Adrien Max

Du spectacle jusqu’au bout sur le circuit Paul-Ricard. Lors des deux derniers tours pleins de suspense, Max Verstappen a doublé Lewis Hamilton pour s’adjuger le Grand Prix de France de F1, dimanche, au Castellet (Var). Un scénario épique rendu possible, en partie, par les conditions météorolog­iques. Si la pluie menaçait, elle n’est finalement pas tombée durant la course. Mais les flots accumulés durant la nuit ont été suffisants pour changer l’adhérence de la piste. « Les conditions étaient difficiles, ça nous a challengés » , a reconnu Lewis Hamilton à l’issue de la course. « C’était très compliqué dans la voiture, a détaillé le Français Pierre Gasly, septième de la course. La pluie a fait un reset en termes de grind [ adhérence], c’était très différent de ce qu’on a eu depuis le début du week-end. Tout le monde a été surpris par ça. » Parti en deuxième position, Lewis Hamilton s’est retrouvé leadeur de la course bien plus tôt que prévu, après un freinage trop tardif de Verstappen dès le premier virage, l’obligeant à sortir hors piste. « Je ne crois pas avoir freiné beaucoup trop tard, mais j’ai perdu l’arrière, parce qu’il y avait beaucoup de vent », a précisé le pilote néerlandai­s. Mais l’écurie Red Bull a su vite réagir en tentant l’undercut – faire rentrer son pilote aux stands un tour avant pour profiter des pneus frais ensuite – lors de la première session d’arrêt. Une stratégie payante, puisque Verstappen est parvenu à reprendre la piste juste devant son meilleur ennemi.

« Pas aussi ennuyeux qu’on peut le dire »

« Je ne pensais pas que ça fonctionne­rait si bien », a-t-il reconnu. « On avait gagné la position à cause de la faute de Max, et on a perdu la position à cause d’un mauvais calcul de l’undercut, c’est comme ça », a regretté, de son côté, Toto Wolf, le boss de Mercedes, au micro de Canal+. La course a d’ailleurs été une bataille stratégiqu­e entre les différente­s écuries. Avec Red Bull, McLaren ou Aston Martin en vainqueurs, et Mercedes et Ferrari en vaincus. Si la stratégie initiale prévoyait un seul arrêt, la marque au taureau a surpris tout le monde en faisant rentrer Verstappen une quinzaine de tours après son premier arrêt, pour rechausser de la gomme jaune, plus performant­e. « On a poussé fort, et on a décidé de passer à deux arrêts et ça a bien fonctionné, s’est réjoui Max Verstappen. Le vent s’est calmé et la piste a donné plus de performanc­es. » Après avoir dépassé Valtteri Bottas à la faveur d’une erreur du Finlandais, qui a encore montré qu’il ne pouvait pas être d’une grande aide pour son leadeur, Max Verstappen est revenu au fur et à mesure sur Hamilton. Et c’est donc dans l’avant-dernier tour que le jeune Néerlandai­s (23 ans) a réussi à dépasser assez sereinemen­t son aîné, à la faveur du DRS (Système de réduction de la traînée), avant de filer vers sa troisième victoire de la saison. « On a une bonne voiture, mais pas assez rapide dans les lignes droites, a regretté Lewis Hamilton. Même avec une autre stratégie, ils auraient quand même gagné. » Une course, qualifiée de « palpitante » par le boss de la Fédération internatio­nale (FIA), Jean Todt, et qui a réjoui Éric Boullier, directeur du Grand Prix : « Comme quoi, le tracé n’est pas si ennuyant qu’on peut le dire. On s’attendait à une bataille, on n’a pas vu des dépassemen­ts à l’ancienne, mais c’était une très belle course. La FIA, les équipes, les spectateur­s, tout le monde est content du spectacle. » De bon augure pour le futur du GP de France, après des éditions 2018, 2019 compliquée­s, et une édition 2020 annulée.

 ?? N. Tucat / Pool / AFP ??
N. Tucat / Pool / AFP
 ?? N. Tucat / AP / Sipa ?? Max Verstappen a doublé Lewis Hamilton deux tours avant la fin du Grand Prix.
N. Tucat / AP / Sipa Max Verstappen a doublé Lewis Hamilton deux tours avant la fin du Grand Prix.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France