20 Minutes (Marseille)

Des entreprise­s misent sur les « dark stores » afin d’assurer des livraisons ultrarapid­es aux clients

- Nicolas Raffin

De nombreuses entreprise­s tentent de se positionne­r sur le créneau de la livraison ultrarapid­e, porté par l’envol du e-commerce

Avec le Covid-19, les Français ont pris l’habitude de rester chez eux, devant leurs écrans. Sans surprise, les commandes passées en ligne ont donc explosé dans l’alimentair­e. Au-delà des achats classiques (restaurant­s, drive), un nouveau créneau se développe : la livraison express de courses. Le principe : le client achète en quelques clics des produits de la vie de tous les jours (pâtes, fromage, papier toilette…), et l’entreprise se charge de les lui apporter à son domicile en moins de quinze minutes, moyennant des frais très modestes (moins de 2 €). Pour tenir ce délai, la logistique repose sur des entrepôts spécialisé­s appelés « dark stores » (lire ci- contre). Attirées par la promesse d’un marché français en pleine croissance, de nombreuses start-up (Flink, Cajoo, Kol, Gorillas…) se sont lancées dans la livraison ultrarapid­e. « Notre objectif est d’avoir un ‘‘dark store’’ dans chaque arrondisse­ment d’ici la fin de l’année. Pour l’instant, nous couvrons environ 700 000 personnes », confie Charles d’Harambure, le directeur général France de Flink. Les start-up misent sur l’engouement des consommate­urs pour ce nouveau service. Il « représente le futur de la consommati­on » , assure Henri Capoul, cofondateu­r de Cajoo. « Au début, les clients testent le service avec quelques produits, explique Charles d’Harambure. Puis, quand ils voient que les délais de livraison sont respectés, ils commandent leurs courses de la semaine. » Dans ce milieu très concurrent­iel, « il y a une course à l’échalote, mais la réalité, c’est que, dans un an et demi, il ne restera sûrement pas beaucoup de start-up », prophétise Baptiste Guez, cofondateu­r de Kol. « On peut très bien imaginer que des distribute­urs [Carrefour, Leclerc, etc.] en rachètent pour élargir leur offre, estime Marc Filser, professeur à l’IAE de Dijon et spécialist­e de la grande distributi­on. [Cette dernière] est très centralisé­e, elle fonctionne avec des achats massifs. Les ‘‘dark stores’’, qui fonctionne­nt quasiment de manière autonome et sur de petits volumes, pourraient apporter de la flexibilit­é. »

« Ce modèle représente le futur de la consommati­on. » Henri Capoul

 ?? Flink ??
Flink
 ?? Flink ?? Un préparateu­r de commandes dans un « dark store » de chez Flink, qui a déjà capté 700 000 consommate­urs français.
Flink Un préparateu­r de commandes dans un « dark store » de chez Flink, qui a déjà capté 700 000 consommate­urs français.
 ?? N. Raffin / 20 Minutes ?? Les applicatio­ns proposent des produits du quotidien, livrables en quinze minutes.
N. Raffin / 20 Minutes Les applicatio­ns proposent des produits du quotidien, livrables en quinze minutes.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France