Le grand oral peut vous casser le moral
Faible préparation, couacs d’organisation… Pourquoi la nouvelle épreuve du bac fait grincer des dents ?
Toutes les lumières étaient braquées sur lui. Mais il s’avère moins reluisant que prévu. Le grand oral, épreuve phare du nouveau bac, a connu un démarrage poussif. Depuis lundi et jusqu’au 2 juillet, 525 000 candidats sont convoqués pour cette épreuve, qui comprend vingt minutes d’exposé et d’échanges avec un jury. Avec quelques couacs, à l’arrivée. Par exemple, des convocations de profs devant participer aux jurys sont arrivées à la dernière minute. « Certains collègues ont eu un coup de fil leur disant qu’ils étaient attendus dans un lycée depuis deux heures, alors qu’ils n’avaient reçu aucune convocation », décrit Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU. Des dysfonctionnements dus, selon Claire Krepper, secrétaire nationale à l’éducation du SE-Unsa, « à un algorithme du Service interacadémique des examens et concours, mal pensé ou développé trop rapidement ». Ces bugs ont entraîné d’importants retards dans le déroulement des oraux, et même le report de certains d’entre eux.
Pour quelques candidats, l’épreuve a également été un calvaire. Alors que les consignes ministérielles stipulaient que l’élève, une fois son exposé terminé, devait être interrogé par le jury pour « illustrer ou expliciter ses propos », certains ont surtout été questionnés sur des points du programme de terminale que tous n’avaient pas pu finir. « J’ai eu deux minutes de questions se rapportant à mon sujet et huit minutes sur de la géométrie scalaire, qui n’avait rien à voir avec ma question, dénonce Noah. J’ai été décontenancé, voire dégoûté. »
Pas forcément de bienveillance
« Les enseignants qui ont été convoqués au dernier moment n’ont pas forcément eu le temps de se pencher sur les attendus de l’épreuve et les aménagements proposés par le ministère pour prendre en compte l’année