20 Minutes (Marseille)

« Être maître de mon projet »

Le champion olympique à l’épée Romain Cannone se projette dans la défense de son titre

- Nicolas Camus Picto : Camila sz / The Noun Project

Tout n’est pas encore réglé, loin s’en faut, mais l’épée française va un peu mieux. Depuis la mise à l’écart du manager général Hugues Obry, début mars, Yannick Borel et Romain Cannone ont renoué avec la victoire en Coupe du monde. Une libération pour ce dernier, que   a rencontré il y a quelques jours à Liévin (Pas-deCalais), lors d’un événement organisé par l’un de ses sponsors, EDF.

On est à un peu moins de quatre mois des JO, pas trop de mal à en prendre conscience ? On sent que ça arrive vite. Il ne reste plus que deux manches de Coupe du monde [à Cali, en Colombie, le 3 mai, puis Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val de Marne, le 17 mai] pour se qualifier. On sent la tension un peu partout. Entre ceux qui ont fait une bonne saison, ceux qui ne sont pas loin, ceux qui ont pris du retard. Tout ça donne une ambiance particuliè­re.

Êtes-vous dans les temps de passage voulus pour votre préparatio­n ? En ce moment, on enchaîne pas mal de compétitio­ns. C’est bien, ça permet de faire des réglages. Le plus dur, ce n’est pas le travail de fond, ce sont les petits réglages jusqu’aux Jeux. La victoire en Coupe du monde à Tbilissi (Géorgie) vous soulage-t-elle ? C’est exactement ça : une bouffée d’air de me dire que j’ai toujours cette capacité à gagner. Ça m’a fait beaucoup de bien au moral, et ça me donne de l’énergie pour retourner m’entraîner.

Avez-vous trouvé un fonctionne­ment qui vous convient avec Yannick Borel et Alexandre Bardenet ?

Peut-être que ça va changer, peut-être pas. Peu importe en fait, nous on doit faire avec, avancer, avoir envie de gagner plus que tout autre chose, même si tout ne va pas au mieux. Tbilissi, c’est un bon exemple pour moi [ils ont également gagné par équipe].

Votre préparatio­n pour les Jeux aura-t-elle été celle que vous vouliez ?

Non, parce que si ça avait été celle que je voulais depuis le début, je n’aurais pas eu à demander autant de réunions. On aurait moins perdu de temps. Par contre, c’est mon aventure, mon chemin, je voulais être maître de mon projet, et non pas subir quelque chose et, derrière, regretter de ne pas avoir pris les choses en main.

Êtes-vous prêts à travailler avec le nouveau manager général de l’épée, Gauthier Grumier ?

Je pense que je suis prêt à travailler avec lui, dans de bonnes conditions. Je ne veux pas parler pour tous, mais, depuis le début, avec Yannick et Alexandre, on ne fait qu’un, avec un même objectif : s’entraîner ensemble, dur et de la bonne manière. La situation ne nous a pas permis de nous tirer vers le haut dès le départ, mais je souhaite que maintenant on puisse le faire jusqu’aux Jeux.

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