20 Minutes (Marseille)

L’Île-de-France veut sécuriser ses agents

La région va proposer des débouchés dans le secteur privé ou public aux agents de sécurité formés pour encadrer les Jeux olympiques

- Youssef Zein

La région Île-de-France a lancé, au début de l’année, une grande campagne de recrutemen­t visant à former 20 000 personnes en vue des Jeux de Paris. Pour l’heure, 15 000 postes ont été déployés et pourvus. L’objectif du programme est de former un grand nombre de Francilien­s à des compétence­s de sécurité privée et d’encadremen­t de foule.

Pour rendre l’offre séduisante une prime de 2 000 € a été accordée aux apprenants certifiés en sécurité depuis la Coupe du monde de rugby 2023. De plus, les pouvoirs publics tiennent à s’assurer que les personnes mobilisées pour l’occasion bénéficien­t d’un accompagne­ment pour la remise en emploi. Un souhait notamment porté par la présidente de région, Valérie Pécresse : « Il a fallu imaginer le parcours complément­aire qui pourrait être proposé à un agent de sécurité pour qu’il devienne, par exemple, policier municipal, surveillan­t pénitentia­ire ou agent de sûreté aéroportua­ire. » Sont également concernés les salariés du secteur qui souhaitera­ient changer de cap profession­nel ainsi que les bénévoles.

Des offres d’emploi après les JO

Une plateforme de recrutemen­t devrait ainsi voir le jour à la mi-juin où les travailleu­rs des JO pourront trouver un travail en lien avec leurs compétence­s apprises et mobilisées pour l’événement. La collectivi­té assure avoir préparé le terrain en amont : « On a réussi à convaincre une vingtaine d’entreprise­s de rejoindre cette initiative et de mettre des offres d’emploi de façon concomitan­te aux Jeux, et on ne compte pas s’arrêter là. » Les travailleu­rs en sécurité devraient pouvoir trouver des débouchés dans le privé, mais aussi dans le public. Comme le suggère la déclaratio­n de la présidente de région, ils pourront également bénéficier d’un accompagne­ment et d’une préparatio­n au concours de police.

Un secteur sous tension

Selon les équipes de Valérie Pécresse, le manque d’agents de sécurité s’explique par plusieurs facteurs : « Le secteur manque d’attractivi­té car les horaires sont très difficiles. Les convention­s collective­s peuvent indiquer jusqu’à douze heures de travail par jour. Et même si la branche sécuritair­e a fait un gros effort sur les salaires, ils restent souvent bas et proches du smic. » JO ou pas, les salaires ne devraient pas sortir de ces standards pour les gardiens des olympiades. La région annonce un salaire de 1 850 € brut par mois en moyenne. Les objectifs de formation sont néanmoins atteints si l’on en croit la région. Il reste tout de même 5 000 postes à pourvoir. Mais tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, tout peut arriver.

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A. Benayache / Sipa Un agent de sécurité près du stade de France, en juin 2023.

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