Des urgences à dégripper
En attendant le pic de l’épidémie de grippe la semaine prochaine, les hôpitaux doivent faire face à un afflux de malades. 20 Minutes revient sur quelques solutions qui permettraient de désengorger les urgences.
Reporter des opérations non urgentes.
Cet appel, lancé mardi par la ministre de la Santé Marisol Touraine, a été entendu. « Plus d’une trentaine d’hôpitaux – en plus de ceux qui l’avaient déjà fait – ont d’ores et déjà déprogrammé des soins pour libérer des lits. » Et ce au risque de mécontenter les patients et de faire face à un manque à gagner, certains actes étant financièrement importants pour les hôpitaux concernés.
Actionner le plan hôpital en tension.
« Ce plan permet l’ouverture de lits supplémentaires, le dédoublement des chambres, le rappel du per- sonnel en congé et la transformation des lits d’hospitalisation de jour en hospitalisation permanente », explique le Dr Olivier Veran, neurologue, auteur, en 2016, d’un rapport sur le financement de l’hôpital. Cent quatre-vingt douze hôpitaux (sur les 850 de France) ont déjà mis en oeuvre ce plan.
Inciter les gens à ne pas se rendre aux urgences.
« Trop de patients vont aux urgences alors que leur état ne le justifie pas », constate le Dr Olivier Veran. Comme par exemple « ceux qui n’ont pas consulté leur médecin traitant, trop débordé pour les recevoir, ou qui vivent dans des déserts médicaux », précise Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF). L’enjeu, aux yeux du Dr Olivier Veran, est donc de « les réorienter vers des centres de soins non programmés, des centres de consultations proposant un avis médical rapide ».
Réfléchir à des mesures à plus
« Si tout le monde était vacciné contre la grippe, le virus circulerait moins », estime le Dr Olivier Veran. Or, « seuls 52 % des 65 ans et plus se sont fait vacciner contre la grippe saisonnière 2015-2016, bien loin de l’objectif de 75 % », a souligné, jeudi, la confédération des syndicats médicaux français. « Il faudrait aussi autoriser les pharmaciens à pratiquer des vaccins. Cela libérerait les cabinets de
long terme.
ville », ajoute Frédéric Valletoux. « Par ailleurs, on s’aperçoit que le taux de vaccination contre le grippe des personnels hospitaliers et des Ehpad [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] est trop faible », glisse Frédéric Valletoux. Les gestes à adopter afin de limiter la propagation du virus sont à retrouver sur le compte Twitter du ministère de la Santé : @MinSocialSanté