« Legion » plonge dans la tête d’un super-héros
SUPER-HÉROS Une immersion dans l’esprit d’un personnage de Marvel diagnostiqué schizophrène
La nouvelle série de super-héros Marvel, « Legion », diffusée dès ce mercredi sur la chaîne américaine FX, entend redéfinir « le genre d’une nouvelle façon », selon Jeph Loeb, à la tête de Marvel Télévision. Alors qu’aucune date de diffusion n’est prévue pour le moment en France, « Legion » se classe parmi les séries les plus attendues de 2017. Car elle n’est pas une super-série comme les autres ? David Haller, le fils schizophrène du fondateur des X-Men, Professeur Xavier, est interné dans un hôpital psychiatrique. Une étrange rencontre l’amène à considérer qu’il n’est peutêtre pas si fou… « Je ne pense pas qu’il soit malade mental, je pense qu’il pourrait être le plus puissant de tous les mutants », annonce une voix en off dans le trailer. Le personnage Legion (le nom de super-héros de David Haller) est un mutant de niveau Omega, dont chacun des pouvoirs (pyrokinésie, télépathie et télékinésie au départ) est contrôlé par une personnalité différente. Plus Legion développe de capacités, plus il développe de personnalités…
Réalité dissoute
La série, si elle respecte « l’oeuvre originale », ne s’adresse pourtant pas qu’aux férus de comics, espère son showrunner et créateur, Noah Hawley. « J’ai trouvé plus intéressant de prendre le concept de ce personnage à un certain niveau, puis d’utiliser sa réalité subjective et de créer quelque chose qui tient plus d’une fable ou d’une parabole... afin de créer quelque chose d’inattendu », a-t-il expliqué à la presse américaine. Si les huit premiers épisodes de la 1re saison s’inscrivent dans l’univers fictionnel des X-Men, hormis David Haller et le Professeur Xavier, tous les personnages de la série FX sont de nouvelles créations. « Legion » réfracte tous les genres, de l’aventure à la romance en passant par la comédie musicale bollywodienne. La série dissout la réalité, les hallucinations, les rêves, la mémoire de David Haller dans une structure narrative aux temporalités multiples, au point de se la jouer « Mad Men » parfois. Avec « Legion », Noah Hawley souhaite immerger le téléspectateur dans la tête de ce mutant aux pouvoirs télépathiques surpuissants et aux troubles de la personnalité associés. « Vous allez éprouver ce qu’il éprouve. Sa perception de la réalité est un peu particulière », s’amuse le créateur de la série.