Fabcaro a survécu au succès de « Zaï zaï zaï zaï »
Depuis 2015, l’immense succès de Zaï zaï zaï zaï a propulsé Fabcaro dans le cercle très fermé des stars de la BD en France : « Je ne m’y attendais absolument pas, assure le scénariste et dessinateur montpelliérain. Près de 80 000 exemplaires de cette bande dessinée se sont écoulés, alors que d’habitude, j’en vends plutôt 3 000 ou 4 000. Je ne sais toujours pas l’expliquer. » Sans doute parce que ce bouquin, qui raconte les mésaventures absurdes d’un homme face à la société de consommation, est hilarant de bout en bout. Et sans doute aussi parce qu’il a eu une dizaine de prix. Un film adapté de la BD est même sur les rails. Sans Christian Clavier, promis.
Une période de flottement
« L’après-Zaï zaï zaï zaï fut pour moi une petite période de flottement, note Fabcaro, qui est au centre d’une exposition à l’espace Bagouet, à Montpellier (lire encadré). J’ai été très sollicité, j’ai dû y consacrer beaucoup d’énergie… C’est une période où je n’ai pas pu beaucoup travailler. Et où je n’étais pas vraiment très inspiré. » Cette période de sa vie, il l’évoque dans Pause, une oeuvre bien à part, qui paraîtra le 28 avril à la Cafetière. Un subtil mélange de chronique et de journal de bord, qui déborde de planches, strips et dessins. Le troisième tome d’« Achille Talon », dont il a repris la série, est quant à lui déjà en librairie… Fabcaro, qui a publié ses tout premiers dessins dans Psikopat et dans Tchô !, le journal de Titeuf, est un auteur de bande dessinée visiblement très, très occupé.