Macron a recueilli 64,2 %* des voix.
Après l’élection d’Emmanuel Macron, les partis politiques préparent les législatives
Emmanuel Macron a été élu dimanche président de la République, battant largement Marine Le Pen : le candidat d’En marche! a obtenu 64,2 % des voix, contre 35,8 % pour sa rivale du Front national, selon des résultats partiels du ministère de l’Intérieur publiés à 23 h 30. Le second tour de l’élection présidentielle a été marqué par une abstention record depuis 1969, à 24,65 %. « C’est un 21 avril 2002 à l’envers. La qualification de Marine Le Pen en duel avec Macron a provoqué une relative démobilisation de l’électorat », estime JeanYves Dormagen, professeur de science politique à l’université de Montpellier. Dans son discours de victoire, Emmanuel Macron a souhaité se battre « contre la division qui nous mine et nous abat ». Reconnaissant sa défaite, Marine Le Pen s’est tout de même félicitée de son « résultat historique et massif », promettant d’être « à la tête du combat » pour les législatives les 11 et 18 juin. Des échéances également visées par Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise jugeant qu’« une nouvelle majorité parlementaire est possible autour de nous ».
Le plus jeune président
Jamais élu, Emmanuel Macron est devenu dimanche, à 39 ans, le plus jeune président de la République. Mais les nuages s’amoncellent pour cet inconnu du grand public avant sa nomination comme ministre de l’Economie en 2014. En marche!, né en avril 2016, n’est pas sûr d’avoir une majorité parlementaire lors des élections législatives. Le PS balayé, la droite veut imposer à Emmanuel Macron une cohabitation. Le FN, qualifié dimanche de « principale force d’opposition » par Marine Le Pen, pourrait surfer sur la dynamique électorale de sa candidate. Selon Gilles Ivaldi, chercheur au CNRS Urmis université de Nice-Sophia Antipolis, « la constitution d’un groupe FN à l’Assemblée est probable, car le FN s’est consolidé dans les territoires durant les élections intermédiaires, et qu’il bénéficie de la fragmentation des partis politiques ».