Les mal-aimés à l’épreuve de l’après « Koh-Lanta »
Certains aventuriers sont violemment détestés par les téléspectateurs
Depuis le début, les haters n’ont d’yeux que pour elle : Clémentine. « Langue de vipère », « odieuse », « laveuse de cerveau »… La prof de badminton de 25 ans affronte semaine après semaine de violentes vagues de haine sur les réseaux sociaux. Nombreux sont les aventuriers de « Koh-Lanta » à s’être mis à dos des armées de téléspectateurs. 20 Minutes a recueilli leurs conseils de survie pour aborder « l’après ».
Faire la sourde oreille. « J’ai suscité le bon comme le mauvais, mais quand on est celui qui va régir le jeu, on sait que l’on va diviser et se mettre des gens à dos », explique Claude, candidat en 2010 et en 2012 lors de « La Revanche des héros ». Fort de caractère, aventurier hors pair, Claude a eu droit à son lynchage. « A mon époque, les réseaux sociaux étaient plus limités, ça prenait moins d’ampleur », précise-t-il. Son conseil ? Ne pas tout lire, et surtout ne pas répondre.
S’assumer. En 2015, Chantal, ancienne boxeuse, n’était pas venue pour rigoler, et ça n’a pas plu à tout le monde. « Ça a été un enfer, confie-telle. On m’a insultée, on a trouvé mon e-mail, on m’a localisée… J’ai même reçu des menaces et j’ai dû aller déposer une main courante. » Si elle en a souffert, la candidate ne lâche rien : « En allant à “Koh-Lanta”, on sait qu’il va falloir affronter ça. Il faut surtout être soi-même, ne pas jouer un rôle. »
Croire en l’humanité. Récemment, Manuela a dû faire face à des déferlements de haine après l’élimination de Yassin et après avoir publié des photos dénudées sur Internet. « C’est très violent, témoigne l’ex-aventurière. Certains m’ont même menacée d’appeler les services sociaux en me disant que j’étais probablement une mauvaise mère. » Une fois passée la tempête, elle a décidé de rire de cette bêtise : « Dans la vie de tous les jours, les gens sont toujours bienveillants, aucune insulte, contrairement aux réseaux sociaux où c’est un sport national. »
Prendre du recul. En 2016, Amir a été victime d’antisémitisme après avoir été présenté dans un article comme le « candidat juif » de la saison. Face à cela, Amir a choisi de prendre le parti de la sagesse : « Heureusement, il y a de nombreux internautes pour nous défendre. »
Ecouter la prod. Les aventuriers peuvent avoir des soutiens psychologiques et des formations pour affronter les bandes de trolls des réseaux sociaux. 100 000 €, ça se mérite.