A Deauville, Jeff Goldblum vante les blockbusters
Honoré à Deauville, l’acteur Jeff Goldblum a séduit le public du Festival
Jeff Goldblum a fait le show à Deauville. Que ce soit dans le hall de l’hôtel Normandy, où il a donné une aubade au piano pour les clients, ou sur la scène du Centre international de Deauville, où il a entonné « Fernande » de Georges Brassens, le comédien de La Mouche (David Cronenberg, 1986) ou Jurassic Park (Steven Spielberg, 1993) a enchanté les festivaliers. « Je suis d’autant plus fier d’être honoré à Deauville que ma femme est française et qu’elle a transformé ce séjour en vacances », déclare, à 20 Minutes, l’acteur de Thor : Ragnarok de Taika Waititi, dont la sortie est prévue le 25 octobre. Jeff Goldblum aime la France depuis longtemps. « J’ai même pris des cours de mime après un séjour chez vous, explique-t-il. Je faisais ensuite des démonstrations dans mon lycée de Pittsburgh en pull rayé, pantalon et béret. Les autres élèves étaient tellement sidérés qu’ils ne pensaient même pas à me casser la figure ! »
Indécrottable optimiste
Cocktail séduisant de modestie et de cabotinage, Goldblum semble prendre du plaisir dans tout ce qu’il entreprend. « Jouer le Grand Maître dans Thor : Ragnarok m’éclate. Ce personnage immortel a le pouvoir de tuer puis de ressusciter ceux qui l’embêtent. Plutôt commode, non ? » Il aurait sans doute aimé utiliser ces pouvoirs pour faire élire Hillary Clinton, dont il était un ardent supporter, mais cet indécrottable optimiste est persuadé que, « malgré Donald Trump, les choses ne peuvent que bien tourner, car les hommes sont de bonne volonté ». L’acteur américain est enchanté de retrouver son rôle de théoricien du chaos dans le second volet de « Jurassic World », signé Juan Antonio Bayona. « “Jurassic Park” a constitué un tournant dans ma carrière. C’est encore pour ce film que beaucoup de gens me reconnaissent. » Tourner dans des blockbusters l’amuse au plus haut point. « La plupart de ces grosses machines sont filmées en toute liberté. Mes goûts de spectateur me portent vers un cinéma plus underground, mais j’adore ces plateaux immenses où on est souvent dirigé par des réalisateurs venus du cinéma indépendant. » Son enthousiasme doit se communiquer à ses partenaires et aux réalisateurs français Olivier Assayas et Mathieu Kassovitz, qu’il va rencontrer à Paris dès son retour.