« Rio » invite à un autre voyage
Le chanteur sort un 5e opus
Coiffe en plumes de paon sur la pochette, Christophe Willem lance son nouvel album, Rio. « Comment ralentir le temps, comment sortir la tête de l’eau ? » se demande-t-il. Prescription immédiate : « Balance au son d’un rythme chaud d’une danse sur une plage de Rio. » Cette entame est trompeuse car cet opus n’a rien de carnavalesque, pas plus qu’il n’embarque vers la samba ou la bossa nova.
« Je parle peu de moi »
« Je vous vends du fun. J’suis qu’un mec lambda, le voisin d’en bas », chante-t-il dans « Marlon Brando », le premier single évoquant son statut d’artiste pop. Dans le clip, qui convoque explicitement l’univers artificiel et voyeuriste de The Truman Show, l’artiste se met à nu. « C’est la première fois que j’écris vraiment des textes et qu’un album parle aussi peu de moi. Mais je trouve qu’il me définit à travers mon point de vue sur certains sujets, ma manière d’observer les choses », expliquait, avant l’été, Christophe Willem à 20 Minutes. A travers ses morceaux, dont certains ont été coécrits avec Zazie ou Igit, le chanteur fait allusion aux défauts de l’époque, à l’ère des messages haineux sur les réseaux sociaux et de la tyrannie de l’image. « J’ai fui ceux qui me détestent et mis de côté tous mes complexes », assure-t-il dans « Sous mes pas ». Le chanteur est apaisé, libéré, invite à s’émanciper. Voilà pour le versant funk de « Rio ». De l’autre côté, on retrouve des ballades qu’affectionne tout particulièrement l’artiste. Et, à mi-chemin de l’album, un texte, « Madame », peut-être le plus mémorable, émerge. Sans la nommer, il rend hommage à Latifa Ibn Ziaten dont le fils, Imad, fut, la première victime de Mohamed Merah.