L’attitude éplorée du suspect, « un mécanisme de défense »
Comment expliquer que Jonathann Daval a jusqu’au bout conservé une attitude éplorée ?
Tout d’abord, je ne connais pas ce dossier et je n’y ai pas de compétences, donc je parlerai de manière plus générale. La personne met en place un mécanisme de défense judiciaire, en donnant l’image d’une victime inconsolable, et psychologique, en se convainquant progressivement que sa femme a été tuée par un autre que lui.
Ses pleurs étaient donc à la fois faux et sincères ?
Ils étaient peut-être des pleurs pour la femme qu’il aimait, des pleurs d’apitoiement sur lui-même, des pleurs de culpabilité et de regrets. Il peut souffrir : c’est le traumatisme de l’auteur, quand il revit la scène de violence.
Les parents d’Alexia sont « sidérés » par les aveux de leur gendre, a affirmé leur avocat…
A la perte d’un enfant s’ajoutent les aveux, au bout de trois mois, que le gendre que vous aimez beaucoup et avec qui vous avez passé Noël a tué votre fille. Ils seront marqués à vie.
Les cas où un suspect, voire un coupable, pleure avec la famille de la victime ou évoque le fait divers devant les caméras sont-ils rares ?
Cette situation est assez traditionnelle. Patrick Henry et Cécile Bourgeon et son ex-compagnon Berkane Makhlouf [actuellement jugés en appel] ont déjà eu cette attitude.