Non, le pain n’est pas perdu
SOLIDARITÉ Le Pain de l’espoir récupère les baguettes invendues
Dans le nouveau local du Pain de l’espoir à la Paillade, à Montpellier, s’entassent des centaines de miches et de baguettes récupérées auprès de boulangeries, restaurants et supermarchés qui n’en voulaient plus. Des personnes en insertion tranchent, font sécher et remplissent des sacs de petits bouts de pain. « Le but de l’association, c’est d’abord la lutte contre le gaspillage, confie la présidente Marie-Josèphe Duchesne. Nous ramassons le pain qui est destiné à être jeté, nous le traitons, puis le revendons à des petits éleveurs qui en ont besoin. »
Des oeuvres humanitaires
Canards, lapins, chevaux, cochons, ou encore chèvres du coin, profitent donc de ces 1 à 2 tonnes de quignons, récupérées par l’association tous les mois. L’argent récolté est destiné à financer des oeuvres humanitaires à l’étranger, comme l’année dernière à Saint-Martin après le passage de l’ouragan Irma, dans l’aide à l’enfance ou pour donner un coup de pouce aux sinistrés, après les inondations dans la région. Mais le but de cette association est double : la structure permet également toutes les semaines à des Montpelliérains en situation de handicap de mettre la main à la pâte. « D’habitude, la solidarité est tournée vers eux, confie François Martin, directeur de l’atelier occupationnel (ATO) de Montpellier, qui accueille des personnes handicapées. Là, c’est différent, car c’est eux qui sont acteurs de la solidarité. » « Chacun a un poste, on a tous des tâches bien définies, confie Laurent, qui s’applique à remplir un à un les sacs destinés aux agriculteurs. Oui, on est solidaires, c’est bien. »