La tension monte d’un cran du côté du MHSC
En quête d’Europe, le MHSC accueille Dijon samedi (20 h)
Daniel Congré n’est pas le joueur le plus vindicatif de Ligue 1. Le journaliste a pourtant renvoyé dans les cordes un journaliste qui reprochait à Montpellier son manque d’ambition : « C’est marrant de dire ça. Ce n’est pas vous qui êtes sur le terrain. » Bis repetita quelques jours plus tard avec Benjamin Lecomte : « Oui on en est à 14 matchs nuls (dont quatre de suite), mais vous préférez qu’on en perde plus ? J’ai l’impression que le MHSC huitième, ça dérange. Nous, on est très content du classement. »
Portes presque ouvertes
Ces deux cadres traduisent l’étonnement d‘un groupe agacé par la condescendance, voire le mépris des commentateurs à son égard. « Mais bien défendre, c’est loin d’être facile, ce n’est pas donné à tout le monde », s’agace le coach Michel Der Zakarian. Le MHSC, cinquième il y a encore deux journées vit l’une de ses plus belles saisons. La plus aboutie depuis le titre en 2012. Son budget prévisionnel ne le prédisposait pas à viser l’Europe. Pas davantage que le comparatif de la valeur estimée des joueurs selon le CIES et ses stats pointues sur le foot européen. La valeur cumulée de l’équipe type du MHSC, après 29 journées (67,7 millions d’euros), se situe très loin de ses concurrents Nantes (79,6), Rennes (77) ou Nice (88,8). Cet environnement tristounet, le MHSC la retrouve jusque dans ses rangs. Agacé par les arbitres après Lyon, Der Zakarian avait aussi glissé un tacle appuyé aux absents de la Mosson : « C’est Montpellier, il n’y a pas assez de monde dans le stade, pas assez de bruit. » Avec 13 299 spectateurs de moyenne, le MHSC n’est que la quinzième affluence de L1. Alors, contre Dijon, le MHSC a visé le portemonnaie : dans six tribunes, les places sont en vente à 2 €. « On n’a plus rien à craindre, notre ambition c’est d’être cinquième et sixième. » Les Montpelliérains en ont-ils tous conscience ?