« Les présidents d’université ne contrôlent pas tout »
Fac
Les ponts de mai n’ont pas fait baisser la tension dans les universités contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE). Alors que l’université de Rennes-II a été évacuée par les forces de l’ordre lundi, des étudiants tentent toujours d’empêcher les examens. Khaled Bouabdallah, vice-président de la conférence des présidents d’université (CPU), fait le point sur la situation.
Combien d’universités sont bloquées à ce jour ?
Lundi, l’université de Nanterre restait bloquée, ainsi qu’une partie de l’université Paris-VIII. Certains bâtiments sont aussi partiellement occupés à Limoges, Marseille, La Sorbonne.
Gilles Roussel, président de la CPU, avait affirmé que les examens se tiendraient, mais il semble que cette promesse soit difficile à tenir...
Les présidents d’université s’engagent à ce que les examens se tiennent, mais ils ne contrôlent pas tout. Quand des centaines d’étudiants perturbent l’accès aux salles d’examens, nous sommes obligés de les annuler.
Craignez-vous toujours que des violences éclatent entre les opposants à la loi ORE et les étudiants ?
Oui, car certains étudiants veulent passer leurs examens à temps pour pouvoir effectuer un job d’été. Les présidents d’université feront tout pour empêcher des heurts.