Fulgence Ouedraogo, le dernier survivant de l’épopée 2011
Fulgence Ouedraogo est le dernier survivant de la finale de 2011
Il avait joué la main bandée. Après beaucoup d’interrogations, il avait finalement tenu son rang. Cette fois, pas de suspense, Fulgence Ouedraogo sera bien là, à coup sûr. Le flanker est, a priori – puisque l’autre rescapé, Timoci Nagusa, ne devrait pas figurer sur la feuille de match –, le dernier trait d’union entre deux époques. Celle de 2011, quand le MHR avait atteint sa première finale du Top 14, perdue 15-11 contre Toulouse. Et celle de 2018, samedi face à Castres.
«L’histoire n’est pas la même»
Un même club, mais entre ces deux équipes, plus grand-chose de comparable. Le Montpellier de l’époque avait fait souffler un vent frais sur le rugby en s’invitant en finale, avec ses Argentins et le tiers de son effectif formé au club. « C’était une belle épopée, se souvient Ouedraogo, alors capitaine. On sortait d’une saison fantastique. Ce que l’on n’avait jamais connu à Montpellier. Même nous, on n’y croyait pas. Malheureusement, on n’était pas parvenu au bout de l’histoire. » Aujourd’hui, c’est un collectif façonné pour ramener le Brennus qui a dominé la phase qualificative et déboule pour remporter enfin ce titre. Un groupe où les champions du monde sud-africains sont omniprésents. « Quand j’entends dire que Montpellier est une équipe sud-africaine, ça me glisse dessus. Oui, l’histoire est différente. La saison n’est pas la même, la confiance n’est pas la même, les attentes ne sont pas les mêmes », reprend « Fufu ». Entre ces deux périodes, les deux mondes ont quand même des similitudes selon l’international français (39 sélections, entre 2007 et 2015) : « C’est une autre histoire, avec un groupe soudé lui aussi et qui a aussi envie de faire quelque chose ensemble. »