Trois suspects déférés après la fusillade de lundi
Enquête Après l’altercation de lundi à la Mosson, trois hommes ont été déférés
Lundi, en milieu de journée, une violente altercation éclatait à la Mosson, à Montpellier, près du centre commercial Saint-Paul. Quatre personnes étaient blessées, deux à l’arme blanche, et deux autres plus grièvement, atteintes par des balles d’un revolver de gros calibre. Si les pronostics vitaux de ces derniers avaient été engagés, ils sont aujourd’hui hors de danger.
« Des versions divergentes »
Trois jours après les faits, mercredi, deux frères de 21 et 23 ans, qui n’avaient été que légèrement blessés, ont été déférés, à la fin de leur garde à vue. En raison de leur état de santé, les deux autres frères, âgés de 23 et 28 ans, toujours hospitalisés, n’ont pas pu être entendus. L’un de leurs proches, âgé de 23 ans, serait également impliqué dans cette affaire : il a été lui aussi déféré. « Nous avons des versions divergentes, indique Christophe Barret, le procureur de la République. Chacun estime qu’il a été agressé par les membres du groupe adverse, expliquant s’être défendu. » Les cinq protagonistes, poursuit le représentant du parquet, sont tous connus de la justice, notamment pour des violences, « ce qui corrobore l’idée qu’il existe un conflit entre ces deux groupes. » Un différend qui pourrait être lié à un trafic de stupéfiants, reprend Christophe Barret, ou à des « disputes d’ordre familial ». « Mais ce n’est pas un règlement de comptes à la Marseillaise, note Jean-Philippe Fougereau, directeur du SRPJ de Montpellier, chargé de l’enquête. Nous sommes sur une explosion de violences, quelque chose qui dégénère d’un coup, pas sur des groupes qui arrivent cagoulés et lourdement armés. » L’enquête se poursuit, pour tenter de définir les sources de cette violente rixe. La tâche n’est pas aisée pour les policiers : lundi, à leur arrivée à la Mosson, un certain nombre d’indices avaient été effacés.