Nîmes au nom de l’humanité
Patrimoine La candidature de Nîmes à l’Unesco est étudiée en cette fin de semaine
Le dossier de candidature de la ville de Nîmes pour être inscrite au patrimoine mondial de l’humanité est étudié samedi au Bahreïn. L’aboutissement – normalement – d’un processus commencé il y a une quinzaine de d’années.
Le patrimoine mondial, c’est quoi. Pas moins de 1 073 biens sont inscrits sur la liste de l’Unesco : 832 biens culturels, 206 biens naturels et 35 biens mixtes. Chaque année, les candidatures affluent. L’inscription sur la liste y est de plus en plus difficile, notamment pour les Européens, longtemps surreprésentés. C’est d’ailleurs en Italie que se trouvent le plus de biens inscrits au patrimoine mondial : 53 au total. La 42e session de l’Unesco va se prononcer sur 30 demandes. Pour les heureux élus, les retombées économiques sont décuplées.
Pourquoi Nîmes a postulé. En 2012, en inscrivant Nîmes dans sa liste indicative, l’Unesco indiquait que « Nîmes a conservé un ensemble exceptionnel de monuments et de structures de l’époque romaine : l’amphithéâtre, le temple appelé Maison Carrée, le sanctuaire de la Fontaine, l’enceinte, offerte par Auguste lui-même, avec ses portes et la Tour Magne ». De quoi rendre « confiant » le maire Jean-Paul Fournier (LR), lundi, avant de partir défendre la candidature nîmoise. Pourquoi ce n’est pas gagné. En mai, un rapport de l’Icomos, le conseil international des monuments et des sites de l’Unesco, chargé de l’évaluation des prétendants, a montré beaucoup de retenues sur la candidature gardoise. Les experts ont demandé « une étude plus approfondie et une révision substantielle du dossier », et que la candidature nîmoise soit différée. Si ce n’est pas un non catégorique, ça n’a rien d’encourageant...