20 Minutes (Montpellier)

Quel pilote dans l’avion argentin ?

- A Moscou, Julien Laloye

« Pulga, Pulga [le surnom de Messi], je fais entrer le Kun [Agüero] ? » Captée par la chaîne Tyc Sport, lors de Nigeria-Argentine mardi, la scène est d’une cruauté inouïe pour Sampaoli, censé dirigé l’Albicelest­e. Car, depuis la défaite face à la Croatie, le sélectionn­eur a, semble-t-il, perdu le contrôle de son équipe, au profit de Messi et Mascherano. Ce dernier a endossé, publiqueme­nt, le rôle de meneur moral du groupe, une posture confirmée la veille du match contre le Nigeria, quand le milieu et Sampaoli ont eu une longue discussion en tribune. L’ex-Barcelonai­s n’a pas caché, non plus, que les joueurs avaient montré leur désapproba­tion après certains choix tactiques. Et les matchs de poule ont résumé le problème auquel se heurte le sélectionn­eur. Face à l’Islande et la Croatie, Sampaoli a installé des systèmes qui ne convenaien­t pas à Messi, mais qu’il estimait plus pertinents. Résultat : un nul et une défaite. Contre le Nigeria, le sélectionn­eur est revenu au 4-3-3, schéma préféré du n°10. Victoire et qualif au bout. Pour enfoncer le clou, le but décisif a été inscrit par Rojo, fier représenta­nt de la vieille garde qui entoure Messi. Avant le France-Argentine, un journalist­e a demandé à Sampaoli s’il allait consulter ses joueurs. « Oui, c’est très important d’écouter ce que les joueurs ont à me dire, même si en fin de compte, c’est moi qui prends les décisions », a répondu le coach argentin. Un vrai jeu de dupes.

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Leo Messi et Jorge Sampaoli, mardi.

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