20 Minutes (Montpellier)

Le contournem­ent change la donne en centre-ville

Route La commune bénéficie depuis quinze jours d’un contournem­ent, qui vise à enrayer les embouteill­ages qui paralysent son avenue

- Nicolas Bonzom

Le 20 octobre, les élus du coin inauguraie­nt en grande pompe un projet vieux de dix-sept ans : le contournem­ent de Castries. Portée par la métropole de Montpellie­r, la création de cette route qui relie désormais la capitale héraultais­e aux agglomérat­ions de Nîmes et d’Alès en passant par Sommières, a pour objectif de délester la traversée de ce village de 6 000 habitants, cerné par un important trafic routier depuis de longues années.

« C’était intenable »

Avec 17 500 véhicules qui serpentent chaque jour le long de l’avenue principale, cette nouvelle infrastruc­ture était « indispensa­ble », assure Gilbert Pastor (PS), le maire de Castries. Quinze jours après l’ouverture de la RM 610, 20 Minutes est allé prendre la températur­e dans la commune, pour constater si les premiers effets se faisaient ressentir. « Il y a moins de monde. Certains soirs, quand j’étais au stade, ça bouchonnai­t de partout, c’était intenable », assure un habitant. « On avait des gros camions qui traversaie­nt la ville, ça klaxonnait sans cesse, indique un autre riverain. Pour les piétons et les vélos, c’était dangereux. » « Nous attendons le retour des vacances pour évaluer l’impact du contournem­ent, indique une vendeuse de fruits et de légumes. Mais c’était vraiment nécessaire. Le soir, même parfois l’après-midi dès 16 h, le village était paralysé par une file incessante de voitures. » « C’est un peu plus calme », assure l’employée d’une boutique. Mais si les habitants du coin vont à coup sûr gagner en bien-être, certains commerçant­s craignent que leurs magasins se vident de la clientèle qui passait jusqu’ici par Castries. « C’est bien pour le village, ce sera plus calme, reconnaît le propriétai­re d’un magasin. Mais moi, je n’étais pas forcément pour, car je vais perdre des clients, c’est certain. » « C’est quand même surtout des habitués, des habitants de Castries qui fréquenten­t les boutiques de l’avenue. Nous verrons bien ! », relativise une autre commerçant­e.

Gilbert Pastor, de son côté, souhaite attendre « jusqu’à mi-décembre » avant de tirer un premier bilan de l’ouverture du contournem­ent. Mais selon l’élu, Castries en profite déjà. « La circulatio­n a déjà diminué, environ 80 % du trafic passe désormais à l’extérieur de la commune », confie le maire. Quant à l’impact sur les commerces, il s’interroge : « De toute façon, les gens ne pouvaient pas se garer correcteme­nt pour y aller, c’était totalement bloqué », assuret-il. La réalisatio­n du contournem­ent de Castries, dont les travaux ont été bouclés en un an, a coûté 13,2 millions d’euros, financés par la métropole de Montpellie­r (5,55 millions d’euros), le départemen­t (4,65 millions d’euros) et la région (3 millions d’euros).

 ??  ??
 ??  ?? Sur l’avenue principale de Castries, vendredi, c’était déjà un peu plus calme.
Sur l’avenue principale de Castries, vendredi, c’était déjà un peu plus calme.

Newspapers in French

Newspapers from France