Un microbiote intestinal à bichonner
Ce n’est plus un secret : le ventre est notre deuxième cerveau. Mieux vaut donc ne pas le contrarier, sous peine de désagréments (comme une mauvaise digestion), voire de maladies (inflammatoires, hépatiques, métaboliques). Mais comment prendre soin de son microbiote intestinal (autrefois appelé flore intestinale), cet ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes, selon la définition qu’en donne l’Inserm?
« En lui apportant des prébiotiques, dont se nourrissent les bonnes bactéries intestinales », prescrit André Burckel, biologiste et auteur du livre Se soigner avec le régime microbiote : pour un microbiote intestinal équilibré (éd. Médiclaro). En pratique, pas besoin de se ruiner en compléments alimentaires, «une alimentation variée, riche en fibres, permet au microbiote de trouver sa ration de prébiotiques », indique Harry Sokol, gastro-entérologue à l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Il recommande également de «limiter ses apports en aliments riches en graisses animales, qui vont favoriser le développement de bactéries moins favorables au microbiote ». Mais aussi de « miser sur les aliments fermentés (la choucroute fraîche, les conserves lacto-fermentées, le kéfir), riches en probiotiques.» C’est-à-dire qu’ils contiennent directement des micro-organismes permettant de rétablir l’équilibre de son microbiote. Enfin, ajoute Harry Sokol, «évitez les aliments ultra transformés, riches en additifs chimiques et suspectés d’avoir des effets délétères pour le microbiote et la santé».