Le plan de l’Open de Montpellier pour attirer Murray
Ex-numéro un mondial, Murray participera au tournoi montpelliérain en 2019
C’est le plus gros coup réalisé à Montpellier par TV Sport Events, l’organisateur de l’Open Sud de France. Andy Murray, n° 1 mondial en 2016, vainqueur des JO et de trois tournois du Grand Chelem, sera la tête d’affiche du tournoi disputé du 5 au 11 février 2019 à la Sud de France Arena. « C’est le fruit d’un travail de huit éditions, qui permet au tournoi d’avoir une vraie légitimité y compris auprès des très grands joueurs, savoure Samir Boudjemaa, directeur général de TV Sport Events. Faire venir Andy Murray, c’est une combinaison de renommée et de persévérance. » Car, chaque année, le directeur du tournoi Sébastien Grosjean, approche les joueurs qu’il continue de côtoyer régulièrement sur le circuit, notamment en qualité de consultant sur la chaîne beIN Sports.
Le calendrier de l’ATP est régi par des règles strictes, avec quatre catégories de tournois (en plus de la Coupe Davis et les Masters) : les Grands Chelems (Open d’Australie, RolandGarros, Wimbledon et l’US Open), les neuf Masters 1000, les treize ATP 500 et les 40 ATP 250. Si les principales têtes d’affiche sont obligées, sauf blessure, de s’aligner aux Masters 1000 et sur les Grands Chelems, leur participation aux autres tournois est laissée à leur discrétion. Opéré de la hanche début 2018, Andy Murray est tombé à la 832e place mondiale, avant d’entamer un lent retour vers les sommets. Actuellement 263e à l’ATP, l’Ecossais rêve, à 31 ans d’un destin à la Djokovic, revenu numéro un mondial après dix-huit mois de galères. « Montpellier est bien positionné sur le calendrier, après l’Open d’Australie et le début de la saison indoor en Europe. Ça a “matché” avec Andy, parce que ça correspond bien à son programme et son besoin de retrouver le rythme des matchs », évoque le Directeur général de TV Sport Events. Il y a quelques années, Rafael Nadal avait effectué la même démarche sur la terre battue de Mar del Plata, un ATP 250 alors disputé aux mêmes dates que Montpellier.
Mais faire venir un tel joueur, même engagé dans une démarche de retour au premier plan, n’est pas gratuit. Le montant n’a pas été dévoilé par les organisateurs. Parce que sa simple présence place le tournoi dans une autre dimension. De la BBC à Sky, les grands médias britanniques ont tous relayé l’information. «Ça permet de situer Montpellier et l’Occitanie sur une carte à l’international », reprend Samir Boudjemaa. Et booster la billetterie, alors que chaque année le tournoi bat son record de spectateurs.
«Faire venir Andy à Montpellier, c’est une combinaison de notre renommée et de persévérance. » Samir Boudjemaa