20 Minutes (Montpellier)

Le MHB ne résiste pas à la force de frappe du PSG

Handball Plombé par sa première période, le MHB s’est incliné contre Paris (24-32)

- Jérôme Diesnis

Cette fois, la magie de la Sud de France Arena n’a pas fonctionné. Montpellie­r s’est sèchement incliné contre Paris (24-32) dimanche. Une défaite consommée lors d’une première période cauchemard­esque, où Montpellie­r a complèteme­nt craqué en défense, en encaissant 20 buts en trente minutes (13-20). Déjà dominé à Nantes en championna­t, en souffrance en Ligue des champions, le MHB est désormais relégué à quatre points de son adversaire du jour. A mi-saison, s’il veut rêver d’un quinzième titre de champion de France, il n’a déjà plus le droit à l’erreur.

Omeyer, c’était son jour. Depuis son départ pour Paris, il n’avait jamais brillé devant son ancien public. Dimanche, la roue tourne a tourné. Avec 45 % d’arrêts, Thierry Omeyer a montré le chemin à ses partenaire­s. Le gardien a gagné ses duels et précipité la défaite de ses anciens coéquipier­s. « J’avais à coeur de faire bon match ici, a expliqué Omeyer après le match. J’ai passé beaucoup de bons moments. Mais ça ne s’était pas toujours très bien passé pour moi ces dernières années. » Cette fois, le portier a livré un grand match, à l’image de son équipe très impression­nante. « Pour gagner ici, il faut faire un match quasiment parfait, reprend le gardien. J’ai trouvé que l’on avait maîtrisé notre sujet pendant soixante minutes. Même dans notre temps faible en seconde période, on est resté solide défensivem­ent. »

Le coup de gueule de Porte. Le capitaine de Montpellie­r a eu des mots très durs à l’issue de la rencontre, des mots qui pèsent : « On n’a que de la gueule, et sur le terrain on ne montre pas ce qu’on se dit dans le vestiaire. On a été honteux en première période, elle n’est pas digne de nous. C’était honteux de montrer ça devant ce beau public ! On s’est tiré une balle dans le pied. Contre ce genre d’équipe qui est bien meilleure que nous techniquem­ent, tactiqueme­nt, il faut une grosse force collective en face. Ou alors, on assiste à un match entre le centre de formation et Paris. A la mi-temps, il n’était plus question que de montrer autre chose, un peu d’honneur. »

La révolte n’a pas suffi. Valentin Porte a joint le geste à la parole après la pause en réalisant un début de seconde période plein d’envie, en allant mettre la tête dans la défense parisienne. Capitaine par l’exemple, le gaucher a suivi celui qui a ouvert la voie à un possible exploit par ses performanc­es dans les buts. Mais comme à Veszprem, les 40 % d’arrêts de Nikola Portner n’ont pas suffi. Le MHB est revenu à moins trois (23-26, 52e), sans parvenir à pousser plus loin sa tentative de rébellion. Bien au contraire.

«On n’a que de la gueule. On ne montre pas ce qu’on se dit dans le vestiaire. » V. Porte

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Porte est en pétard après le visage présenté par Montpellie­r contre le PSG.

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