20 Minutes (Montpellier)

Les bébés guépards établissen­t un record au parc de Lunaret

Animaux Avec 11 bébés en 2018, le parc de Lunaret détient le record de naissances pour cette espèce féline dans les zoos européens

- Nicolas Bonzom

En 2018, onze guépards sont nés à Lunaret. Un seul n’a pas survécu. « C’est un record pour cette espèce dans les zoos européens », se réjouit David Gomis, le directeur zoologique du parc de Lunaret, à Montpellie­r. Le 14 mai, Sanné, l’une des pensionnai­res du centre de reproducti­on, a mis au monde trois petits, qu’elle a élevés jusqu’à leur maturité. Le 3 juillet, c’est Sita qui a donné naissance à sa première portée de quatre bébés, dont l’un est mort au bout de vingtquatr­e heures. Au bout de trois semaines, la femelle s’est désintéres­sée après l’arrêt de sa lactation des félins, qui ont été adoptés par Sanné. Enfin, le 29 novembre, Sita a mis au monde quatre autres petites boules de poil, « dont elle s’occupe parfaiteme­nt », reprend le directeur zoologique. Voilà plus de quarante ans que des guépards n’étaient pas nés ici : du milieu des années 1960 jusqu’en 1972, un couple avait eu plusieurs portées, à la grande surprise des soigneurs. Montpellie­r était alors l’un des premiers parcs à réussir une reproducti­on de ces prédateurs, ce qui est très difficile en captivité.

«On laisse faire la mère»

«Auparavant, chaque parc avait son couple de guépards, et lorsque cela ne fonctionna­it pas, chacun était réticent à les échanger, pour trouver la bonne combinaiso­n », poursuit David Gomis. A Lunaret, les mâles et les femelles sont hébergés dans des bâtiments séparés, avec cinq loges et quatre enclos chacun. Jamais le parc ne force l’espèce à s’accoupler : ce serait l’échec assuré. « On présente régulièrem­ent un ou plusieurs mâles à la femelle, à travers un grillage, sans qu’ils ne soient directemen­t en contact. Si c’est positif, qu’il n’y a pas d’agressivit­é, on ouvre les portes. » Quand les petits sont là, le parc évite tout contact entre la petite famille et l’humain. « On laisse faire la mère dans sa loge avec ses bébés, elle est surveillée avec une vidéo, souligne le directeur zoologique. On ne la dérange qu’une fois par jour, puis une fois par semaine, pour peser les petits hors de sa vue. » Les derniers-nés du zoo, Chill, Comoé, Chuka et Cuatro, qui se portent à merveille, ne seront d’ailleurs visibles du public qu’en février.

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 ??  ?? Chill, Comoé, Chuka et Cuatro, les derniers-nés du zoo montpellié­rain.
Chill, Comoé, Chuka et Cuatro, les derniers-nés du zoo montpellié­rain.

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