20 Minutes (Montpellier)

Impossible n’est pas guingampai­s

Football A la surprise générale, les Bretons se sont imposés à Paris (1-2) et qualifiés pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue

- William Pereira

L’avantage de ne rien d’attendre d’un match, c’est que, au pire, on n’en sort pas déçu. Et, au mieux, on quitte le stade avec une agréable sensation. Le quart de finale de Coupe de la Ligue entre le Paris Saint-Germain et Guingamp se situe dans le deuxième camp. Les hommes de Jocelyn Gourvennec sont allés sortir le multiple tenant du titre au Parc des Princes à la surprise générale (1-2), et ont redonné un intérêt inespéré à la compétitio­n.

Le PSG face à un bus. Les Mondiaux de hand commencent ce jeudi, et les Experts seraient bien inspirés de jeter un oeil à la prestation parisienne s’ils se cherchent un plan de jeu. De la possession, de la gestion, des transmissi­ons autour de zone pour contourner le bloc adverse... Ou plutôt le bus : à l’exception de quelques contres, les Guingampai­s ont élu domicile leur propre camp tout le long du match. Difficile de s’infiltrer dans pareil bourbier sans croiser un pied breton sur le chemin de la cage de Johnsson. Demandez à Neymar « Hirscher », dont les moult et vains slaloms nous ont, un temps, fait confondre les quarante-cinq premières minutes de jeu avec une épreuve de ski alpin. Pour le reste, à part une tentative rusée de Kylian Mbappé, qui a disparu des radars pendant de longues minutes, sur le poteau (3e) et des frappes non-cadrées de Diaby et Di Maria (20e et 27e), Paris a peiné à se procurer des occasions.

Thuram aurait pu doucher le Parc plus tôt. Face au manque d’ambition de l’adversaire, Tuchel a opté pour un coaching très allemand à la pause. Ciao Di Maria et Marquinhos, bonjour Cavani et Verratti. Choix quasi payant, puisque l’Uruguayen était à un cheveu soyeux d’ouvrir le score de la tête sur son premier ballon à la 47e. Puis le scénario monocorde s’est remis en place jusqu’au coup de froid : à l’heure de jeu, Meunier a fait tomber Blas dans la surface. L’arbitre Benoît Bastien n’a pas hésité à siffler. Le Parc des Princes s’est tu. Marcus Thuram a posé le ballon, s’est élancé, et a frappé trop haut dans le ciel parisien.

Le PSG sorti… aux penaltys. La suite, tout le monde pouvait la prévoir. Le PSG a appuyé sur le champignon dans un élan de soulagemen­t et a ouvert le score trois minutes plus tard grâce à Neymar. Mais comme tout le monde a le droit à une seconde chance dans la vie, Guingamp a obtenu un nouveau penalty. Et l’a transformé (Ngbakoto, 81e). La suite a été en revanche surprenant­e. Les Bretons ont obtenu un troisième penalty. Thuram a, cette fois, réussi la sentence devant un Parc furieux, et a sorti Paris.

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Après avoir raté un premier penalty, Thuram a transformé le second.

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