20 Minutes (Montpellier)

« Nous sommes conscients d’être chaque jour dans la survie »

- Nicolas Raffin

Malgré l’annonce d’une hausse de la prime d’activité, il reste encore beaucoup à faire, témoignent des lecteurs de 20 Minutes.

« Les injustices sont énormes, constate Tulay, mère d’un ado. Lorsque toutes mes charges sont prélevées, il me reste moins de 300 € pour faire les courses, payer l’essence, l’abonnement de la carte de bus de mon ado… » Selon elle, de nombreuses prestation­s devraient être revues pour mieux coller à la réalité des familles : «Je n’ai pas droit à la CMU ou à la CMU-C, donc il faut une mutuelle, 75 € par mois. Et je n’ai droit à aucune bourse scolaire pour mon fils, car je dépasse, là encore, les plafonds avec mes 1550 € par mois. Il est temps de bousculer les choses, afin de nous venir en aide. » « Il est difficile de trouver un logement convenable pour une famille de quatre personnes avec un seul salaire », souligne Guillaume. Pour d’autres, c’est le manque de flexibilit­é des structures qui pose problème. «Mon fils de 6 ans ne peut donc pas aller seul à l’école, ni rentrer seul, raconte Cyndie. Comme mes horaires de travail sont très élargis, j’ai dû prendre une nounou au “black”, car il n’y avait plus de place en périscolai­re. » « Nous sommes conscients d’être chaque jour dans la survie, bien que l’on travaille à temps plein, ajoute Sybille. Les employeurs s’en servent pour ne pas vous faire évoluer, car ils savent bien que vous êtes accrochés à votre boulot.»

Newspapers in French

Newspapers from France