20 Minutes (Montpellier)

Les grands singes bénéficien­t de la compassion humaine

- A Montpellie­r, Nicolas Bonzom

La nature humaine est cruelle. Une étude menée par des chercheurs de Paris et de Montpellie­r s’est intéressée à la tendresse que portent les humains à telle ou telle espèce. Ainsi, 3 500 internaute­s ont dû porter leur préférence sur des paires de photograph­ies d’organismes vivants, animaux ou végétaux, tirées au hasard. Les chercheurs de l’étude, publiée dans la revue Nature ont ainsi défini les différents degrés d’empathie.

A mort, la tique !

Le koala, dont les photos pullulent sur les réseaux sociaux depuis le début des incendies en Australie (lire ci-dessus), ne remporte pas tous les suffrages. «Les koalas n’ont pas un score si élevé que ça», précise Aurélien Mirallès, du Muséum d’histoire naturelle de Paris et coauteur de l’étude. Il est devancé par les singes. «L’orang-outan est l’espèce qui a le score le plus élevé», révèle le chercheur. Derrière, on retrouve dans le classement des «animaux préférés» le chimpanzé ou le gorille. «Ce sont des espèces qui nous sont apparentée­s, nous avons des comporteme­nts positifs envers eux», note Aurélien Mirallès. De fait, plus les êtres vivants sont éloignés de l’homme dans l’arbre de l’évolution, moins leur sort interpelle.

Ainsi, les tiques reçoivent le moins de compassion. «Elle est détestée, on lui souhaite presque la mort», note le chercheur. Le cactus ou encore la méduse figurent aussi parmi les organismes que les humains ont le moins envie de sauver.

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