Avec «Qui veut être mon associé ? », M6 a le goût du risque
M6 lance «Qui veut être mon associé?» ce mardi, un programme jugé « risqué »
Le concept de «Qui veut être mon associé?» est contenu dans ce titre. Dans cette nouvelle émission, lancée sur M6 ce mardi à 21 h 05, des chefs et cheffes d’entreprise et autres porteurs de projet tenteront de convaincre, en quelques minutes, un panel d’investisseurs de mettre la main au porte-monnaie, en échange d’une part dans leur capital, pour les aider à se développer. Ce programme est une adaptation d’un format japonais, « The Tigers of Money ». M6 veut croire que le moment est propice pour intégrer cette nouveauté dans sa grille. « C’est un programme plein de sens pour le groupe. On aime que nos émissions permettent à des gens de changer de vie », a avancé en décembre Guillaume Charles, le directeur des programmes, lors de la présentation aux médias de « Qui veut être mon associé ? » Il a aussi plaidé l’engouement pour l’entrepreneuriat en France (lire l’encadré).
Un contexte de défiance
Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, s’interroge sur la capacité de l’émission à être acceptée par le public : « On a la même excitation que lorsqu’on a lancé “Capital” [en 1988]. Personne n’y croyait. La première n’avait pas marché, d’ailleurs. » Cette nouvelle émission « est un risque, reconnaît-il, mais le plus gros risque serait de ne pas le prendre ». « Qui veut être mon associé ? » devra séduire alors que l’actualité politique et sociale est dominée par le projet de réforme des retraites et la défiance de la population. Julien Courbet dissipe tout doute : « On pourrait penser qu’on a fait la start-up nation [une notion chère à Emmanuel Macron] avec des étudiants d’écoles de commerce. Ce n’est pas du tout ça. [Parmi les participants], il y a des jeunes, des retraités… » La première émission à laquelle a eu accès 20 Minutes le confirme : la diversité des profils est assurée. On découvre en réalité des échanges le plus souvent bienveillants, empathiques et pertinents. Et, sans trop en dire, les larmes – d’émotion – sont aussi au rendez-vous. M6 peut compter sur l’investissement émotionnel du public.