Les chiffres à avoir en tête avant le premier tour
Age moyen, étiquettes… «20 Minutes» fait le point à J-2 du vote
Après une campagne des plus mouvementées à Montpellier, le premier round approche : le premier tour des municipales, c’est dimanche. Les 135 bureaux de vote de la ville seront ouverts de 8 h à 20 h. Zoom sur les cinq chiffres-clés du scrutin dans la capitale héraultaise.
154 000. C’est le nombre d’inscrits sur les listes électorales à Montpellier, soit un peu plus de 8 400 de plus qu’en 2014. Pour éviter la propagation du coronavirus, la ville a prévu « un stylo personnel » pour chacun afin de signer les listes d’émargement lors du passage devant l’urne. Il y aura même du rab : la commune a commandé 160 000 stylos noirs pour le premier tour, et 160000 rouges pour le deuxième tour, le 22 mars. Bidon de gel hydroalcoolique, savon à gogo et gants pour les personnes qui participent au dépouillement ont également été prévus.
14. C’est le nombre de listes en lice à Montpellier. Un record, parmi les plus grandes villes de France. Pourquoi tant de postulants? «Cela vient de l’éclatement des partis politiques qui jouaient auparavant un rôle de filtre, explique le politologue Michel Crespy à 20 Minutes. Pour être candidat, il fallait l’investiture d’un parti, sous peine de n’avoir aucune chance. Ça a explosé avec le macronisme, et avant cela, à Montpellier, avec Philippe Saurel (divers gauche). » 37. C’est le nombre de partis politiques, de mouvements ou de collectifs que 20 Minutes a compté dans la course aux municipales. Certains les ont plus ou moins mis en avant sur leurs affiches, d’autres n’en ont pas. Mais tous les grands partis sont là : LREM, LR, PS, EELV, RN ou FI ont mis un candidat sur orbite. La campagne fut d’ailleurs le théâtre d’un déchirement sur certaines investitures : celle d’EELV, que Clothilde Ollier (écologiste) et Coralie Mantion (EELV) se sont disputées, ou celle du RN, qui a valu à Olaf Rokvam (RN) une fin de campagne mouvementée.
4. C’est le nombre de femmes engagées dans la course, soit moins du tiers des candidats en lice : Coralie Mantion (EELV), Clothilde Ollier (écologiste), Alenka Doulain (divers gauche) et Sylvie Trousselier (extrême gauche). Elles sont par ailleurs toutes à gauche, et soutenues par l’extrêmegauche pour les deux dernières. Et très engagées en matière d’écologie, au moins pour les trois premières.
51. C’est l’âge moyen des candidats. Pas vraiment en phase avec celui des habitants : selon l’Insee, en 2016, 31,3 % des Montpelliérains avaient entre 15 et 29 ans, la tranche d’âge la plus importante en ville. Le plus jeune candidat est Kamy Nazarian (UPR), 23 ans. Le plus âgé est Mohed Altrad (divers), 72 ans… Si on part du principe que le patron du MHR est bien né en 1948, millésime qu’il indique dans sa biographie. Mais aucun document n’atteste de la véritable année de naissance du candidat, né dans une tribu de bédouins, dans le désert syrien. Sinon, Michel Chaynes (LO) a, lui, 71 ans.