Le MHSC cette saison, c’est docteur Jekyll et Mr Hyde
Le MHSC accueille l’OM samedi à huis clos dans une saison en dents de scie
Troisième meilleure équipe de L1 à domicile. Dix-septième à l’extérieur. La saison du MHSC est une succession de douches écossaises pour les supporteurs de Montpellier, avec cette ultime débâcle 5-0 à Rennes, après la victoire 3-0 une semaine plus tôt contre Strasbourg. «Un accident de parcours ,» plaide le gardien Geronimo Rulli. L’histoire se répète trop pour être accidentelle.
Une saison aux deux visages
Joueur symbole de cette saison aux deux visages (mais loin d’être le seul), Gaëtan Laborde est aussi brillant à la Mosson que transparent en dehors depuis le début de saison. « Nos joueurs doivent être bien meilleurs à l’extérieur que sur la phase aller. Et ça appartient à tout le monde, pas seulement aux attaquants, expliquait l’entraîneur avant le déplacement à Rennes. Ils doivent tous élever leur niveau, comme on le fait à la maison. Dans l’approche du match, l’engagement, la détermination, l’agressivité, l’efficacité, tout est dans l’état d’esprit. On l’a à la maison, mais pas à l’extérieur. Il y a trop de joueurs qui s’oublient par moments. »
« La succession d’échecs à l’extérieur créé un cercle vicieux, ce qu’on appelle en préparation les croyances limitantes, souligne Camille Tassaux, préparateur mental qui conseille des sportifs de haut niveau au sein de sa structure Coach mental. Face à une telle situation d’échecs, le risque est de se mettre en tête qu’ils ne sont plus capables de gagner à l’extérieur. Cette pensée négative va impacter leur engagement. Sans confiance, le jeu est moins fluide, la pression individuelle plus forte et leur potentiel n’est plus libéré. S’il n’y a pas de travail mené sur cette pensée négative, elle peut perdurer ». Montpellier reçoit samedi l’OM à domicile à huis clos. Mais les supporteurs, à l’appel de l’Armata Ultras, ont prévu de se réunir devant le stade pour pousser leur équipe. Histoire qu’elle se sente quand même chez elle…