Des élèves mettent l’écologie en tête de leur programme
L’autrice de «Rêver grand», Elsa Grangier, raconte l’engagement d’élèves d’un quartier défavorisé
C’est l’histoire d’une épopée verte. Dans Rêver grand, Ces enfants qui s’engagent pour la planète (Seuil), paru le 5 mars, Elsa Grangier raconte l’action d’élèves d’un quartier défavorisé de Poissy (Yvelines) en faveur de l’écologie. Ces jeunes, qui ont créé l’association Le Lobby de Poissy, vont défendre devant la Commission européenne et l’Organisation des Nations unies la Déclation européenne des droits de la Terre.
Votre livre montre que les préoccupations écologiques ne sont pas l’apanage d’une classe sociale…
Oui, car tous les enfants sont tous fascinés par la nature et les animaux. Dans de nombreuses écoles, y compris en éducation prioritaire, des enseignants égrainent des thématiques écologiques dans leurs enseignements. C’est le cas de l’enseignante de CM2 que j’ai rencontrée à Poissy.
Des enfants qui se penchent sur les sujets environnementaux deviennent parfois écoanxieux. Comment
expliquez-vous que ceux du « lobby de Poissy » ne le soient pas devenus ?
Leurs actions ont annihilé leur potentielle anxiété. Ils sont dans une démarche d’écologie constructive : ils ont écrit une BD sur la biodiversité, participé à des ramassages de déchets, pris part à la rédaction d’une Déclaration européenne des droits de la Terre…
Cette Déclaration peut-elle vraiment avoir un impact ?
C’est un premier pas pour avoir une réflexion plus profonde sur le droit de l’environnement. Un de nos objectifs est aussi que cette déclaration soit lue lors de la COP26 [en Ecosse en novembre] et qu’un maximum de pays l’amendent et la ratifient.
Les jeunes sont-ils les meilleurs ambassadeurs de l’écologie auprès de leurs parents ?
Oui, les enfants sont de formidables courroies de transmission de l’écologie. Leur force de prescription d’achats écoresponsables est très importante et ils poussent leurs parents à être plus exigeants envers eux-mêmes.
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