Les perruches à collier squattent les rues de la ville
Animaux Selon le dernier décompte, il y en aurait 554 dans la capitale de l’Hérault
A Montpellier, il n’est pas rare d’apercevoir des perruches à collier. En apprentissage au zoo, Claire Rougier, étudiante en écologie, a entamé une enquête pour mieux connaître cette espèce qui égaye les déjeuners au soleil des Montpelliérains.
Dans les grands parcs
C’est une espèce d’origine afro-asiatique, sédentaire, qui a été importée par l’homme partout dans le monde, à la faveur de relâchages accidentels. Comme à Bruxelles, où des dizaines se sont envolées d’un parc dans les années 1970. « A Montpellier, aucun événement d’introduction majeur n’a été documenté, explique Claire Rougier. Cela s’est fait de manière plus diffuse. Au IVe siècle avant J.C., des perruches d’Asie étaient vendues sur les marchés en mer Méditerranée. Sur le pourtour méditerranéen, cela fait donc très longtemps qu’il y a des perruches échappées. Et comme dans certaines villes, les populations sont devenues très importantes, bien qu’elle ne soit pas migratrice, la perruche s’est déplacée. C’est sans doute ce qu’il est arrivé à Montpellier. » Sans doute y at-il aussi, à Montpellier, des perruches qui se sont tout simplement envolées de leurs cages et qui ont trouvé refuge parmi la population sauvage. Dans la capitale héraultaise, elles seraient 554, selon un décompte effectué en janvier. « En Europe, on les trouve plutôt dans des zones péri-urbaines, à Montpellier, plutôt dans le centre-ville, note l’étudiante. Parce que même dans le coeur de la ville, il y a énormément de parcs et de jardins. Les perruches vont dans de grands jardins, avec de vieux arbres, car elles recherchent des cavités qui se situent au minimum à 8 m de haut. Avec un point d’eau à proximité. Et pour se nourrir, elles recherchent notamment des arbres fruitiers. On en trouve au parc Rimbaud, au parc Méric. » Cette étude est prévue jusqu’à fin août. Il n’est pas donc pas exclu que l’on perce encore quelquesuns des secrets les mieux gardés de ces oiseaux.