20 Minutes (Montpellier)

De nouvelles pistes cyclables sur la voie de la pérennisat­ion

Michaël Delafosse s’est engagé pour 300 km de voies cyclables dans la métropole

- Nicolas Bonzom

A Montpellie­r, des plots jaunes, parfois rouges, fleurissen­t sur les avenues. La commune et la métropole ont mis en place des pistes cyclables temporaire­s, annonciatr­ices d’aménagemen­ts consolidés. Mais où va la capitale héraultais­e en matière de voies réservées au vélo ? Michaël Delafosse (PS), maire et président de l’intercommu­nalité, s’est engagé durant la campagne à réaliser 300 km de pistes cyclables, à l’échelle de la métropole. Aujourd’hui, il y en a un peu plus de 160 km.

« Elargir l’offre »

« Lorsque nous avons été élus, nous avons pérennisé l’expériment­ation sur les aménagemen­ts cyclables transitoir­es, explique Julie Frêche (PS), élue métropolit­aine aux transports et aux mobilités actives. Cela correspond à 7,52 km de voies en site propre et 9,82 km de voies mixtes », où bus, vélos ou encore véhicules de secours partagent la route. « L’ambition, c’est de rendre ces aménagemen­ts définitifs, mais nous avons tout de même besoin de consolider les données et les chiffres de fréquentat­ion », souligne l’élue. Parallèlem­ent, Montpellie­r oeuvre à effacer la discontinu­ité des pistes cyclables, véritable plaie dans la capitale héraultais­e, qui fait râler les cyclistes.

Et la voiture, dans tout ça ? Car pour les automobili­stes, ces nouvelles pistes cyclables divisent bien souvent les voies de circulatio­n par deux. « Avant, Montpellie­r était déjà bien, bien embouteill­ée, cela va forcément être pire, confie Serge Viguier, président de la Fédération départemen­tale des taxis de l’Hérault. Pour nous, et pour les clients, c’est une perte de temps. Pour l’instant, il y a des tensions à certaines heures. Mais quand tout le monde aura vraiment repris le travail, dans quelques jours, cela risque de devenir très compliqué. » Pour Manu Reynaud (EELV), adjoint au maire de Montpellie­r chargé du nouveau plan de circulatio­n, « nous sommes dans une période de mutation ». « Les bouchons, c’est comme le froid, il y a le froid, et le froid ressenti, confie l’écologiste. Il y a les bouchons, et les bouchons ressentis. Nous ne sommes pas à Marseille, ni à Paris. Nous sommes bien conscients qu’il y a des gênes, qui sont dues à des pratiques qui doivent changer. Nous souhaitons rendre la ville aux habitants, aux piétons, aux vélos. »

« Nous comprenons très bien que certaines personnes sont obligées de prendre la voiture, complète Julie Frêche. Ce que l’on veut, c’est élargir l’offre de transports. Il doit y avoir un partage de la voirie entre le piéton, le cycliste et l’automobile. Il n’est pas question d’interdire la voiture à Montpellie­r, mais de partager la voirie. » Dans les prochains jours, une campagne de communicat­ion est prévue pour expliquer aux habitants ce « partage » de la route qui révolution­ne le paysage montpellié­rain.

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Un cycliste, sur une nouvelle voie mixte, partagée entre les vélos et les bus.

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