« L’islamisme nous a déclaré la guerre, il faut l’éradiquer », assure Marine Le Pen
La présidente du RN, Marine Le Pen, dénonce le «fiasco total » de l’exécutif dans sa gestion de la crise
Déjà en campagne, elle étrille Emmanuel Macron. A une semaine d’un débat avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur France 2, la candidate du RN, Marine Le Pen, a répondu jeudi aux questions de 20 Minutes sur le projet de loi sur les « séparatismes » ainsi que sur la crise sanitaire.
Vous estimez que le projet de loi sur les « séparatismes » se situe sur une ligne « bien différente » du discours des Mureaux d’Emmanuel Macron, début octobre. Pourquoi ?
Je pensais qu’il avait compris qu’il fallait lutter contre l’idéologie islamiste. Or ce texte est une reculade politique. Il s’attaque à toutes les religions, mais pas aux islamistes. Quelques articles vont dans le bon sens, sur la neutralité des services publics par exemple, mais, objectivement, cette loi de monsieur Darmanin tape à côté. Je propose de pourchasser toutes les manifestations de l’islamisme. Ce dernier nous a déclaré la guerre, nous ne pouvons pas lui répondre avec une petite loi de police administrative. Il faut l’éradiquer.
N’est-il pas difficile de prouver juridiquement qu’une personne manifeste une telle idéologie ?
Non. Nous avons établi des critères clairs. Par exemple faire l’apologie de crime de guerre commis par les islamistes, vouloir faire passer des lois ou des comportements au-dessus de la Constitution française, ou contester la dignité humaine ou l’égalité hommesfemmes. On n’a pas le droit, en France, d’exprimer une idéologie raciste ou nazie, et heureusement. Je souhaite qu’il en soit de même pour l’islamisme.
Les vacances de février commencent samedi. Fallait-il durcir les restrictions pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 ?
Le gouvernement tâtonne, sans stratégie, depuis maintenant un an. Sa gestion de crise est un fiasco total. On ferme tout, dans toute la France : cette forme d’égalitarisme est folle. Je crois à la généralisation de l’analyse des eaux usées afin d’identifier les clusters, pour mettre en place des restrictions territorialisées et limitées dans le temps. Profitons aussi des vacances, en les rallongeant un peu, pour créer une sorte de vide sanitaire.
La crise sanitaire a-t-elle permis de faire avancer certaines de vos thèses ?
Tout ce que nous défendions depuis des années a été validé. Cette crise, c’est la grande victoire des frontières, des Etats-nations, car l’UE a été totalement défaillante. L’idéologie d’Emmanuel Macron a été totalement invalidée. C’est la fin de l’ultralibéralisme.