L’intelligence artificielle soupçonne le chat d’être un hôte potentiel du Covid-19
Une intelligence artificielle a repéré 126 hôtes potentiels de coronavirus. On retrouve le chat dans la liste des animaux à surveiller de près
D’où viendra le prochain coronavirus? Au début, le pangolin a été accusé d’avoir servi d’intermédiaire entre la chauve-souris et l’humain dans la transmission du Covid-19. En réalité, son rôle n’a pas été démontré, et il y a beaucoup plus d’hôtes potentiels parmi les animaux qu’on ne pourrait le croire. Pire, l’hôte de souches futures pourrait être notre animal de compagnie préféré, le chat. C’est l’un des résultats de l’étude « Prédire les hôtes mammifères dans lesquels de nouveaux coronavirus peuvent se développer», publiée par des scientifiques de l’université de Liverpool (Angleterre) dans Nature Communications mi-février. L’équipe de chercheurs s’est fait aider par une intelligence artificielle (IA) pour repérer les animaux susceptibles de donner naissance aux futures souches de coronavirus. « L’une des façons dont le prochain virus pourrait se développer est par recombinaison de deux coronavirus existants : deux virus infectent la même cellule et ils se recombinent en un virus “enfant”, qui serait une nouvelle souche », a expliqué Marcus Blagrove, virologue de l’université de Liverpool, à la BBC.
Particulièrement perméable
L’IA a ainsi mis le doigt sur 126 hôtes potentiels qu’il faudrait garder à l’oeil. Et, coup de tonnerre pour de nombreux foyers français, le chat fait partie des espèces à surveiller de près. Selon l’algorithme britannique, il serait particulièrement perméable à ce virus : il est un hôte potentiel pour 65 coronavirus, dont le SARS-CoV-2. Avant de mettre votre animal à la porte, rassurez-vous. Ce n’est pas parce qu’il est perméable aux coronavirus qu’il les attrapera. « Tout ce qu’on fait, c’est indiquer sur quels animaux cela peut se produire. Calculer le risque effectif est infini- ment plus complexe », insiste Marcus Blagrove auprès de France 24. «Evidemment, ces conclusions ne sont pas justes à 100%», admet Maya Wardeh, l’autrice principale de l’étude. Depuis que l’algorithme a été mis au point, plusieurs nouveaux hôtes du SARS-CoV-2 ont été identifiés, comme le vison. Enfin, tous les coronavirus ne ressemblent pas au SARS-CoV-2. Et, rappelons que les effets de certains coronavirus se limitent à des symptômes de rhume.