Projection difficile vers les examens
Le compte à rebours est lancé. Le 17 juin, les lycéens de terminale passeront l’épreuve de philosophie du bac, et ceux de 1re, l’épreuve anticipée de français. Pour les collégiens, le brevet aura lieu les 29 et 30 juin. Et, cette année, pas question de les annuler, comme l’a annoncé Jean-Michel Blanquer jeudi. Une décision qui ne fait pas l’unanimité chez les profs, nombreux à pointer une rupture d’égalité dans la préparation des élèves. Tout d’abord parce qu’ils n’ont pas tous eu le même volume de cours en présentiel. Résultat : « Ils n’en sont pas tous au même niveau d’avancement dans le programme », constate Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU. « Et certains n’ont pas eu assez de bacs blancs pour s’entraîner, ce qui les empêche de situer leur niveau », ajoute Hubert Salaün, porte-parole de la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (Peep).
Face à cette situation, certains syndicats, comme le SE-Unsa, ont prôné l’annulation des épreuves au profit du tronc commun. Mais le ministre de l’Education tient mordicus à la tenue des examens. Les seules concessions qui ont été faites sont la diminution des textes à étudier pour le bac français et un sujet de moins en philosophie. « On demandait aussi la suppression du grand oral du bac, l’aménagement des épreuves de maths, de sciences et d’histoire-géo au brevet », rappelle Frédérique Rolet. Des demandes restées pour l’heure lettre morte. « Le brevet comme le bac sont des épreuves initiatiques importantes, tempère Hubert Salaün. Les jurys feront preuve d’indulgence. »