Pour trouver un job d’été, le travail commence
De nombreux secteurs, et particulièrement la restauration, sont en recherche de main d’oeuvre pour la saison
Il est encore possible de dénicher un job d’été, à Montpellier. Il y a même encore « beaucoup, beaucoup d’offres d’emplois saisonniers », confie Joseph Sanfilippo, directeur du Pôle emploi Hérault. Notamment dans l’hôtellerie et la restauration, qui sont « en recherche permanente » de main d’oeuvre. Qu’il s’agisse de commis, de cuisiniers ou de serveurs. « Les offres arrivent en masse : près de 1 000 sont disponibles sur pole-emploi.fr », poursuit-il.
« On bat tous les records »
Jacques Mestre, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) de l’Hérault, confirme que le secteur a besoin d’embaucher pour cet été. Et il a du mal à trouver. « On bat tous les records cette année, déplore ce restaurateur de la GrandeMotte. Il arrive même que l’on soit en difficulté, car on n’arrive pas à trouver du personnel pour assurer le service. On essaie de s’en sortir. Certains réduisent les terrasses. » C’est sans doute un peu la faute au Covid-19, poursuit Jacques Mestre. Peut-être que certaines personnes qui « se sont arrêtées de travailler » à cause de la crise, n’ont pas repris ou se sont orientées vers d’autres secteurs, s’interroge-t-il.
Les plages privées, aussi, embauchent. Joël Ortiz, le patron de la Voile Bleue, à la Grande-Motte, et représentant de l’Association des plages aménagées dans la région, confie lui aussi avoir quelques problèmes, comme d’autres confrères, pour trouver des candidats. « La Voile Bleue, il n’y aucun souci, souligne-t-il. Mais dans une autre plage, que j’ai au Grau-du-Roi, j’ai du mal à trouver des personnes pour les cuisines et la salle. Pour le bar et la plage, en revanche, ça va. » Joël Ortiz assure voir « beaucoup d’offres passer. Cette année, c’est une catastrophe. » Mais il n’y a pas que la restauration qui cherche des talents. Pôle emploi recense, autour de Montpellier, quelque 1 400 offres de services à la personne, 1 245 dans le commerce et 1 100 dans le bâtiment. Et, parmi elles, « des opportunités d’offres d’emploi saisonniers à saisir, reprend le directeur de Pôle emploi. Dans l’agriculture, la viticulture notamment, il y a également de la demande. » Dans ces secteurs, c’est le moment ou jamais de postuler. Cette pénurie de main d’oeuvre s’ajoute à des perspectives touristiques très encourageantes. Interrogé par le comité régional de tourisme, 92 % des professionnels estiment qu’ils vont pouvoir exercer dans de bonnes conditions. Les tendances de réservations sont bonnes. Cette reprise s’est confirmée dès le mois de mai dans l’hôtellerie de plein air, jugée « exceptionnelle ». Un chiffre d’affaires supérieur de +6 % par rapport à 2019 y a été enregistré.