20 Minutes (Montpellier)

Face aux Bleus, des Helvètes en reconquête

En huitième de finale de l’Euro, l’équipe de France affrontera la Suisse, lundi

- À Marseille, Adrien Max

Ça en deviendrai­t presque une habitude. L’équipe de France va encore retrouver la Suisse sur son chemin, cette fois en huitièmes de finale de l’Euro, lundi (21 h). C’était déjà le cas à l’Euro 2016, en poules, ainsi qu’au Mondial 2014, là aussi en phase de groupe. Cette fois, ce sera pour un match à éliminatio­n directe. Les Helvètes ne doivent leur qualificat­ion qu’à une victoire face à la Turquie (2-0), après deux premiers matchs poussifs.

Un plafond de verre en huitièmes

« Ils ont reçu un torrent de critiques après la défaite contre l’Italie, qui n’étaient pas toutes justifiées, relate David Lemos, qui commente les matchs pour la RTS. Les joueurs visés, comme Xhaka ou Shaqiri, sont aussi ceux qui ont su élever leur niveau de jeu pour obtenir la qualificat­ion. » Ce sont aussi ces joueurs qui ont apporté une touche spéciale à cette équipe. « La Suisse est un pays riche au niveau footballis­tique, avec des influences des championna­ts voisins, mais aussi à travers l’histoire politique du pays, et l’arrivée de Kosovars et d’Albanais, après la guerre de Yougoslavi­e, détaille Nicolas Dyon, ex-préparateu­r physique au Grasshoppe­r Zurich. Il n’y a pas d’identité suisse à proprement parler, mais des influences multiples. » Malgré des résultats intéressan­ts, les Suisses se heurtent systématiq­uement à un plafond de verre, une fois qualifiés pour les 8es. « C’est comme s’il y avait un complexe, regrette Arnaud Cerutti, journalist­e à la RTS. Que tu rencontres une grosse équipe ou une équipe plus faible, ça ne passe jamais. Franchir cette étape contre la France sera loin d’être facile. Il y a des risques que la Suisse se fasse totalement manger. »

Selon David Lemos, ce serait justement le moment pour, enfin, voir un peu plus loin : « Dans tous les cas, ils partent gagnants parce qu’on n’attend pas d’eux une qualificat­ion. S’ils devaient passer, ce serait le plus grand exploit du football suisse. » Nicolas Dyon veut aussi croire à une montée en puissance de la Nati lors de cette phase finale : « Elle n’a pas encore montré son vrai visage, parce qu’elle n’était pas prête physiqueme­nt. Beaucoup de joueurs ont perdu leur poste de titulaire dans leur club, ils n’ont que très peu joué cette saison. L’équipe de France doit être méfiante, parce que cette équipe peut être redoutable. Tout le monde les voit déjà éliminés, et c’est ça leur plus grande chance. »

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Xherdan Shaqiri (au centre) sera la principale menace suisse pour les Français. O. Koze / AP / Sipa
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