20 Minutes (Montpellier)

Brocantes et vide-greniers arrivent toujours à attirer le chaland, malgré le succès des sites de vente

Après une période de jachère due à la pandémie, et malgré le succès des sites de vente d’occasion, les brocantes sont prises d’assaut par les chineurs en herbe

- Delphine Bancaud

Les trottoirs se sont à nouveau transformé­s en stands. Depuis le mois de juin, les vide-greniers ont fait leur retour, après une longue période de pause due à la pandémie. Une renaissanc­e accueillie avec joie, comme le constate Emmanuel Layan, commissair­e-priseur et auteur de Savoir chiner (éd. du Chêne) : « C’est le signe d’une reprise de la vie sociale.

On voit bien que ce type d’événements avait manqué aux Français, qui ont une passion pour les brocantes de tous genres. » D’ailleurs, selon l’étude « Le marché des brocantes » du cabinet Businessco­ot, publiée en 2020, plus d’un Français sur deux (54 %) a fréquenté une brocante en 2019. Alors qu’on aurait pu croire que les sites de vente de produits d’occasion, comme Vinted ou Le Bon Coin, allaient ringardise­r les vide-greniers, il n’en est rien. « Il y en a un dans presque chaque village », constate le sociologue Rémy Oudghiri, directeur de Sociovisio­n, cellule de suivi des tendances de l’Ifop. L’étude de Businessco­ot estime ainsi à 50 000 le nombre de vide-greniers organisés par an.

Si les Français s’y ruent, c’est d’abord pour leur versant convivial. « C’est l’occasion de rencontrer des gens, de tenir un stand avec des amis ou de la famille », souligne Emmanuel Layan. Bien sûr, la motivation des visiteurs est aussi économique : « Plus d’un Français sur deux achète régulièrem­ent des produits d’occasion », rappelle Agnès Crozet, secrétaire générale de l’Observatoi­re société et consommati­on.

Et si les Français raffolent des sites en ligne d’occasion, cette pratique n’est pas exclusive : « Ils adoptent une stratégie multicanal : ils achètent en ligne et lors des vide-greniers, observe Rémy Oudghiri. Avec l’objectif de trouver une bonne affaire. » C’est même plus avantageux d’acheter en vide-greniers, estime Agnès Crozet : « Quand on est face au vendeur, on peut mieux négocier. »

« C’est l’occasion de rencontrer des gens. » Emmanuel Layan, commissair­epriseur

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J. Witt / Sipa
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M. Allili / Sipa
À Bourgoin-Jallieu (Isère). M. Allili / Sipa
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Plus d’un Français sur deux (54 %) a fréquenté une brocante en 2019 (ici à Villamblar­d en Dordogne en 2015), selon une étude de Businessco­ot. Witt / Sipa
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