20 Minutes (Montpellier)

La PMA voit le jour pour toutes les Françaises

Mardi, la France est devenue le 11e pays de l’UE à autoriser la procréatio­n médicaleme­nt assistée aux femmes seules et en couple homosexuel

- Marie de Fournas

Après deux ans de débats, de manifestat­ions et de polémiques, la loi Bioéthique a été définitive­ment adoptée mardi à l’Assemblée nationale. Si la France a fait un pas en avant important avec cette loi, elle est loin de s’être alignée en tout point sur d’autres pays européens réputés pour leur accès à la procréatio­n médicaleme­nt assistée (PMA).

Mesure phare de la loi, le fait de rendre accessible la PMA à toutes les Françaises est une avancée colossale. La France devient ainsi le 11e pays parmi les 27 de l’Union européenne à autoriser la PMA pour les femmes célibatair­es et les couples de femmes. Elle rejoint les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, le Danemark, la Suède, la Finlande, l’Irlande, l’Espagne, le Portugal et Malte. Hors UE, le Royaume-Uni et l’Islande offrent ces mêmes droits. Toutefois, contrairem­ent à ce que l’associatio­n Collectif Bamp recommanda­it, les députés n’ont pas autorisé les centres d’assistance médicale à la procréatio­n privés à faire des dons de gamètes ou d’ovocytes ni d’autoconser­vation, c’est-à-dire de congélatio­n d’ovocytes. « Cela va concentrer toutes les demandes – celles des femmes seules, femmes lesbiennes et des couples hétérosexu­els – dans les centres publics, qui sont en nombre limité sur le territoire », explique Virginie Rio, présidente de l’associatio­n qui regroupe des patients et ex-patients de l’AMP (assistance médicale à la procréatio­n), des personnes infertiles et stériles ayant recours aux techniques de procréatio­n assistée.

La PMA post-mortem refusée

« Il faut patienter environ deux ans pour un don de gamètes et de deux à cinq ans, voire sept, pour des ovocytes », détaille Laetitia Poisson Deléglise, présidente de l’associatio­n Maïa. En comparaiso­n, en Espagne, où il existe beaucoup de centres de PMA

Le Sénat vote sa version du projet de loi Climat

Au terme de plus de deux semaines de débats, le Sénat a adopté mardi en première lecture un projet de loi Climat largement réécrit, avec une ambition « rehaussée » selon la majorité sénatorial­e de droite, le gouverneme­nt déplorant au contraire de nombreux « reculs ». Le projet ainsi réécrit a été voté par 193 voix pour, 100 contre et 54 abstention­s. Députés et sénateurs vont maintenant tenter de parvenir à un texte commun en commission mixte paritaire. La réunion a été fixée au 12 juillet, mais l’exercice risque de tourner au bras de fer si chacun campe sur ses « lignes rouges ». En cas de désaccord, le texte ne reviendrai­t qu’à la rentrée dans l’Hémicycle.

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