Pio Marmaï à la poursuite des quidams survoltés
Il est parfaitement à son aise au milieu de partenaires aussi convaincants que lui. Pio Marmaï incarne un policier au passé chargé dans Comment je suis devenu super-héros. Ce premier film français de superhéros et d’aventures fantastiques, qui réunit Leïla Bekhti, Vimala Pons, Swann Arlaud et Benoît Poelvoorde, a été montré au festival de Deauville et devait sortir en salles, avant d’être finalement programmé directement sur Netflix ce vendredi.
L’histoire se déroule dans un monde où les superhéros se sont intégrés à la population. Des trafiquants d’une drogue redoutable sèment la panique en donnant des pouvoirs terribles à des quidams incapables de les maîtriser. Comment fait-on pour arrêter un adolescent qui s’est transformé en véritable lance-flammes et qui se planque dans une supérette ?
« Il y a un côté polar et film noir dans le film, explique Pio Marmaï. C’est rare de voir un cinéaste français s’attaquer de façon aussi originale au cinéma de genre. L’ambition de Comment je suis devenu super-héros m’a bluffé. »
L’acteur, qu’on a vu récemment en patient dans la série En thérapie, sur Arte, apporte une grande sensibilité à un personnage de héros encombré malgré lui par un passé douloureux. « C’était chouette de participer à une grosse production bourrée d’effets spéciaux comme celle-ci, surtout que Douglas Attal a aussi soigné la psychologie des personnages », précise Pio Marmaï.
La maîtrise des scènes d’action
Ce premier film surprend par sa maîtrise, tant dans les scènes d’action que dans les échanges entre les personnages. « Douglas n’a pas cherché à imiter les Américains, insiste le comédien. Il a apporté sa propre vision à un univers qu’on aurait pu croire rabâché. » C’est l’impression que ressent le spectateur en découvrant cet excellent divertissement, dont Pio Marmaï constitue un atout non négligeable.