Le Montpelliérain Gabriel Joseph se confie, tout en poésie
Le Montpelliérain Gabriel Joseph est l’un des candidats de « The Artist », le nouveau télécrochet de France 2
Plus jeune, quand Alizée ou les Lofteurs trustaient les meilleures ventes de singles en France, Gabriel Joseph, lui, écoutait Jean Ferrat. « J’avais 5 ans, j’étais un grand fan, se souvient l’artiste. J’aimais sa poésie, sa voix. On n’a pas vraiment la notion de ce qui est à la mode, ou pas, quand on est enfant. Simplement, c’était beau, ça me touchait. »
Vingt ans après, c’est avec ses propres chansons que ce Montpelliérain, qui a grandi dans la Haute-Vallée de l’Aude, participera samedi soir à « The Artist », le nouveau télécrochet de France 2. C’est la première émission de ce genre à laquelle cet auteur, compositeur et interprète, concourt. Contrairement à d’autres jeunes talents, il n’a pas couru les plateaux, en quête de lumière. « J’aurais pu participer à d’autres émissions, confie Gabriel Joseph. Mais j’y allais un peu à reculons. Au-delà d’être un interprète, candidater en tant qu’artiste, avec un projet, un univers, amener ses propres chansons, cela me séduisait plus. »
C’est le coeur du concept du nouveau programme de Nagui, qui sera face à « The Voice », samedi : révéler des talents complets, et pas seulement des voix. « J’ai vécu pendant deux ans dans un foyer, j’écrivais beaucoup, pour moi, raconte Gabriel Joseph. Je rêvais d’être écrivain. Et, aussi, j’aimais chanter. Je me souviens, j’organisais des chorales, avec d’autres enfants. » Comme dans Les choristes, un film qui a bercé ses jeunes années. Peu à peu, les deux disciplines, écrire et chanter, se sont liées.
Il décline une grande maison de disques
« J’ai commencé à écrire mes chansons, concevoir mon univers, poursuit le jeune homme. Prendre confiance en moi, en tant qu’artiste. » Sans concession. Déclinant, notamment, l’alléchante proposition d’une prestigieuse maison de disques d’intégrer un groupe de chanteurs a cappella, à tendance urbaine. « J’ai un grand respect pour cette proposition, et cette maison de disques. Mais ce n’était pas vraiment ma sensibilité, confie Gabriel Joseph. Je commençais à savoir qui j’étais, et je n’avais pas forcément envie de m’engager dans quelque chose qui ne me ressemblait pas. C’est peut-être un peu culotté, c’est vrai. » L’univers de Gabriel Joseph c’est, d’abord, la chanson française, la poésie, confie-t-il. Et « le rythme, la musicalité, l’intensité », de la soul américaine des années 1970. « Mais ma musique reste actuelle », précise Gabriel Joseph, qui reprend, sur sa chaîne YouTube, du Pomme, du Ben Mazué, du Yseult et du Pierre Lapointe. Mais c’est avec ses propres titres, samedi, qu’il tentera de convaincre le jury et les téléspectateurs. « On m’a offert une chance inouïe », se réjouit-il.