Le Bachelor Act assure la transition
Proposée par l’université de Cergy et l’Essec, une formation postbac formera celles et ceux qui conduiront les évolutions écologiques et sociales de demain
S’engager s’apprend. La maxime pourrait s’inscrire au fronton des futurs locaux du Learning Planet Institute, situés en plein Paris. Ce centre de recherches pluridisciplinaires accueillera, à la rentrée de septembre, le Bachelor Act, une nouvelle formation postbac. En attendant, cette maxime s’affiche sur la plaquette de présentation du Bachelor Act. Juste à côté des logos de Cergy Paris Université (CY) et de l’Essec, prestigieuse école de commerce. Ces collaborations ont pour « enjeu d’élaborer une feuille de route globale pour inclure les enjeux de la transition vers un monde durable à tous les niveaux, de l’organisation des campus jusqu’à la recherche et les enseignements », précise Aymeric Marmorat, qui assurera la direction exécutive du Bachelor Act.
C’est dans cette démarche que s’inscrit la future formation postbac, qui vise à former en trois ans celles et ceux qui, demain, conduiront les transitions. « Pas seulement écologique, mais aussi sociale et démocratique dont on n’a pas voulu décorréler les enjeux tant ils sont liés », précise Aymeric Marmorat. Au programme ? Des cours de bio, de physique, de chimie, de sociologie, d’anthropologie, de sciences politiques, de management ou encore de philosophie. À l’issue du cursus, les étudiants devront être en capacité de concevoir et de conduire un projet, « de l’élaboration d’un business model au marketing, en passant par les bases du droit », détaille Aymeric Marmorat. « Mais piloter des projets de transitions nécessite aussi d’être capable de faire travailler dans une même direction des profils très divers, poursuit-il. Des ingénieurs, des chefs d’entreprise, des techniciens, des élus… On travaillera alors aussi beaucoup sur le management d’équipe, la capacité à débattre à l’écrit comme à l’oral. »
Programme copieux donc. Mais le Bachelor Act ne prévoit ni partiels ni cours magistraux. « On sera sur le terrain, promet Aymeric Marmorat. Les étudiants seront amenés à faire un bilan carbone, à réaliser un diagnostic de territoire, à créer une entreprise dans l’économie sociale et solidaire [ESS]. Ils seront notés là-dessus. » Chaque année comprendra des stages, la troisième pourra se faire en alternance. Un semestre à l’international est prévu. Le Bachelor Act, qui espère accueillir, à terme, 150 élèves par an, prône ainsi une pédagogie active où les enseignements s’acquièrent dans l’expérience.
Ce cursus en trois ans ne prévoit pas de partiels, ni de cours magistraux.