20 Minutes (Montpellier)

Un job d’été, ça peut être doublement formateur

Sur certains postes, avec des exigences spécifique­s, les saisonnier­s peuvent obtenir une formation. Un bonus bienvenu sur un C.V.

- Sarah Nafti

Un job d’été peut rapporter plus qu’un salaire. Avec la pénurie de main-d’oeuvre, de nombreux métiers recrutent sans expérience et permettent de se former pour exercer, et ainsi, d’ajouter deux lignes d’un coup à son C.V. Le secteur du tourisme offre, notamment, de nombreuses possibilit­és : le brevet de surveillan­t de baignade, délivré par la Fédération française de sauvetage et de secourisme permet d’assurer la surveillan­ce des plages et des plans d’eau. Certaines communes organisent des séances de formations pour préparer les candidats au brevet pour des sommes modiques. Les débouchés sont nombreux car « le besoin de surveillan­ce est aussi dans les hôtels et les palaces », constate Jean-Marie Poutz, directeur de l’agence Pôle emploi de Nice centre. L’hôtellerie-restaurati­on manque elle aussi cruellemen­t de candidats, avec 165 000 postes non pourvus en 2021. Au Cap d’Antibes Beach Hotel, la formation est assurée en interne. « Nos métiers permettent à tous ceux qui ont de la volonté et l’envie de progresser rapidement », affirme Franck Farneti, directeur général du palace, qui veut « faire rêver les jeunes » et leur garantir « une formation et un emploi », même sans expérience préalable. Entré en plonge, un jeune peut devenir commis de cuisine ou de salle, puis chef de rang ou alors passer un CAP cuisinier.

Donner envie d’aller plus loin

« Un job d’été peut donner envie au candidat d’aller plus loin dans une voie qu’il découvre », estime Jean-Marie Poutz. Ainsi, s’il n’est pas toujours facile de se former juste pour deux ou trois mois de travail, « c’est une étape qui peut permettre d’aller vers des formations plus approfondi­es », détaillet-il. Les conseiller­s du service public de l’emploi peuvent proposer aux candidats des formations en langue « selon les besoins des territoire­s » ou encore une formation technique. Celle-ci « peut aussi être assurée par les entreprise­s », rappelle Valérie Flandre, conseillèr­e au centre d’informatio­n et de documentat­ion jeunesse (CIDJ), qui relève que de nombreux grands groupes ont désormais leurs propres centres de formation, que ce soit dans le commerce, le transport, l’informatiq­ue, l’immobilier ou l’assurance. « Les jeunes qui viennent nous voir ne savent pas forcément vers où aller, conclut-elle. Cette première expérience profession­nelle, même courte, est une façon de préparer leur avenir. » Un échauffeme­nt avant le grand bain.

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